dimanche 30 décembre 2012

"Contagion" de Steven Soderbergh (2011)





Après trois ans de projets indépendants, Steven Soderbergh nous revient en 2011 avec "Contagion" qui, comme son nom l'indique, est un film sur la propagation d'un virus. Sa dernière livraison, le double métrage sur le Che, nous avait un peu laissé de marbre, traînant un peu trop en longueur, malgré une qualité évidente. C'est sûrement l'argument principal des détracteurs du réalisateur. Du talent, il en a, à revendre même! Mais le traitement ou le choix de ses films laisse parfois perplexe. Ce qui compte pour moi, c'est le nombre de claques qu'il a su me mettre en 25 ans de carrière. Et après "Hors d'Atteinte", "Solaris", "Ocean's 11" ou "Traffic", en voici une de plus.


La semaine dernière, c'était la fin du monde. J'ai renoncé à faire un Top 5 sur ce thème, car je n'avais rien d'original à dire. Ce film tombe à point nommé, on a parlé d'astéroïde, d'extra-terrestres, d'inversion polaire, mais un virus pourrait complètement jouer le rôle du destructeur final. Et quoi de plus flippant qu'un être bactériologique, invisible, inévitable et inarrêtable? Quoi de pire qu'une fin que l'on voit venir et que l'on ne peut contenir? Soderbergh insiste sur ce côté inéluctable, sa caméra filme les contacts, tellement nombreux que l'on en est même pas conscient. A l'ère du tactile, si l'épidémie se mettait en marche, on ne pourrait rien faire si ce n'est attendre. Et c'est en ça que "Contagion" est intéressant. Quelles sont les solutions? Se calfeutrer chez soi et éviter tout contact avec les autres comme le personnage de Matt Damon, et ainsi ne plus vivre qu'à moitié, en espérant que cela passe? Idem pour les autorités, à quel moment agir, à quel moment l'annoncer, comment l'annoncer sans provoquer la panique, la déshumanisation par la peur? Que dire de l'influence des médias dans la société actuelle, et de la suspicion que la plupart d'entre nous pourrait avoir? Y croire comme le personnage de Jude Law vous ferait passer pour un fou, comme ceux qui ont cru au 21/12/12, avec leur bunker et leurs réserves de nourriture. Pour les autres, le syndrome "Saint Thomas" pourrait leur permettre de garder la face en cas de fausse alerte, mais sinon? Les médias ont fait de nous des machines à douter, et nos facultés de raisonnement et de questionnement pourraient très bien être notre pire ennemi dans ce genre de situations.


Tant de questions sur un sujet passionnant que le film pose de la plus belle manière. La réalisation est exceptionnelle, très crue, très froide, et met donc l'accent sur la propagation. Les cacahuètes sur le bar, les verres, les écrans tactiles, les transports en commun, tous ces plans serrés renforcent l'angoisse. Elle est également très réaliste, s'appuyant souvent sur des termes scientifiques. Le casting est impressionnant, mais Soderbergh le rend volontairement discret. Les stars ne survivent pas plus, tous les personnages peuvent mourir. Cela permet de comprendre que si contamination il y a, tout le monde peut être touché. 
Le scénario est particulièrement bien écrit. Forcément un peu fouillis, il arrive à aborder un nombre de thématiques et d'angles de vues importants. L'un des sujets les mieux traités est le rapport au vaccin, et notamment la façon glaçante que les autorités du film de le distribuer. La fin pose également une dernière bonne question sur la conservation des souches toxiques.
Dernier point technique, la musique de Cliff Martinez est particulièrement efficace et colle parfaitement au côté anxiogène du métrage. Compère de Soderbergh depuis le début, cet ancien batteur des Red Hot Chili Peppers (oui oui!) s'est récemment fait remarqué avec la bande originale de Drive. On entendra sûrement beaucoup parlé de lui dans les prochaines années.


A sa sortie, il aurait été difficile de prédire le succès ou l'échec de ce film. Un an après, ce "Contagion" n'a pas fait l'unanimité. Pourtant, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'un problème de qualité, mais plutôt de positionnement. Pas vraiment blockbuster de par son côté réaliste, pas vraiment indépendant avec toutes ses stars au générique, "Contagion" est un film riche, difficile à cerner, qui pose nombre de questions sur la nature humaine en période de crise majeure. C'est sans doute le meilleur film sur la contamination depuis "28 Jours Plus Tard", qui officie dans un style bien différent, et peut-être le meilleur film de Steven Soderbergh. Une réussite!


16/20




jeudi 27 décembre 2012

Quicktest Musique!





- Beach House - Bloom (2012):
Au début, on trouve cet album un peu redondant. Mêmes ambiances, mêmes tempos, la pop éthérée du duo ne surprend pas longtemps. Puis, les mélodies nous choppent par le col pour ne plus nous lâcher. Chaque morceau, à défaut d'originalité, a un petit quelque chose, et la somme de ces quelque choses nous donne un album d'une douceur et d'une volupté plus qu'attachantes.

14/20





- Boys Noize - Power (2009):
Boys Noize est allemand et ça s'entend. Digne descendant de Kraftwerk, on pourrait également le rapprocher par moments de ses compatriotes Digitalism, en moins mélodique. Boys Noize tend beaucoup plus vers la techno, et à vrai dire, son album est impressionnant, notamment dans sa création de sons, mais s'avère fatiguant à écouter d'une traite. Idéal en club, sûrement, mais à écouter avec parcimonie à la maison. Du très bon boulot tout de même.

13/20




samedi 22 décembre 2012

Quicktest cinéma!





- Terminator 2: Le Jugement Dernier (1991) de James Cameron, avec Arnold Schwarzenegger et Edward Furlong:
Du classique SF au classique de l'entertainment. Histoire, scénario, mythologie, musique, réalisation, personnages... Et des effets spéciaux hallucinants! Dommage que l'interprétation laisse franchement à désirer, notamment celle de Linda Hamilton, irritante, ou de quelques personnages secondaires. Pas suffisant pour gâcher le plaisir!

15/20

- Des Hommes et Des Dieux (2010) de Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale:
Il y a du fond, c'est certain. Xavier Beauvois, malgré une réalisation passive au possible, ne se plante pas du tout sur le traîtement des personnages et les réflexions religieuses et humaines. Mais la forme... On ne peut pas dire que "Des Hommes et Des Dieux" est un mauvais film, mais on ne peut pas non plus parler de moment de plaisir tant ennui il y a.

09/20

- Elephant Man (1980) de David Lynch, avec John Hurt et Anthony Hopkins:
Comme la fable ultime sur les comportements humains, la tolérance et l'acceptation des autres, ce vieux film de David Lynch alterne avec brio les séquences dures et émouvantes. Difficile de ne pas être touché par l'histoire de John Merrick. Et vu que cette histoire est vraie, elle fait d'autant plus réfléchir.

15/20

- J. Edgar (2012) de Clint Eastwood, avec Leonardo DiCaprio et Naomi Watts:
Le Clint 2012 remonte d'un cran par rapport aux éditions précédentes, plutôt décevantes, bien aidé forcément par Monsieur DiCaprio, toujours parfait. On passe des faits politiques aux besoins affectifs du patron du FBI, une ambiguité s'installe entre les deux, au point de ne plus vouloir lâcher des yeux ce personnage paradoxal et torturé par son amour secret.

13/20

jeudi 6 décembre 2012

Quicktest musique!





- The Chariot - Wars and Rumors of Wars (2009):
Le post-hardcore au nom de Jésus-Christ notre Sauveur me laisse assez souvent de marbre, mais je dois avouer que j'ai trouvé The Chariot différent. Beaucoup plus méchant, beaucoup plus ravagé, The Chariot reste post-hardcore mais avec une ferveur punk, une variété et une complexité qui balaye les clichés et arrive à séduire (enfin, surtout les initiés...). Du bon bourrin, Jésus doit être fier de vous!

14/20





- Fink - Perfect Darkness (2011):
Changement complet de style avec Fink, sa folk et sa voix particulière. On rentre tout de suite dans l'univers du grand-breton, grâce à la qualité et la variété de ses arrangements. Sa voix est envoûtante et ses chansons font mouche. Dommage que certains titres traînent un peu en longueur, car quand on n'a que deux riffs pendant cinq minutes, aussi bons soient-ils, cela finit par s'entendre, malgré les arrangements. Un bon album quand même!

13/20





mardi 4 décembre 2012

Top 5: "Que frio!"





Mes Top 5 se font bien trop rares. Ce ne sont pas les thèmes qui manquent pourtant. Ce qui est marrant, c'est que le dernier parlait de neige, et celui-ci du froid. Plus que ça même, le grand froid, et les problèmes qu'ont pu rencontré des personnages de films à cause de lui. Et bien sûr, je l'écris de chez moi, où je suis bien au chaud. Faut pas déconner non plus...


- 5: "Frozen" d'Adam Green: un petit film bien foutu au scénario assez simple, 3 jeunes restent coincés sur un télésiège à la fermeture des pistes. Et bien je peux vous dire qu'il fait bien froid en montagne, coincé à 20 mètres du sol. Pour passer le temps, les trois personnages discutent et se demandent notamment quelle est la pire façon de mourir. Le froid doit sûrement faire partie des plus atroces. Après, je vous entend d'ici me dire qu'on ne prend pas le télésiège tous les jours pour aller au boulot ou faire ses courses. A juste titre...


- 4: "Terminator 2" de James Cameron: Non, on fait en général une partie du chemin à pied. En région parisienne, je déteste ce vent glacial, qui donne une impression qu'il fait 10 degrés de moins que ce qu'il fait vraiment. Ca donne parfois l'impression qu'on va progressivement rester figé sur place. Un peu comme le T1000 aspergé d'azote liquide....




-3: "Star Wars V: L'Empire Contre-Attaque" d'Irvin Kershner: Toujours dans la série "le froid qui n'est pas causé par le froid", Han Solo se retrouve congelé à la fin de l'épisode 5. Au passage, voici un des meilleurs cliffhangers de l'histoire du cinéma, et qui dit Cliffhanger dit montagne, froid et tout ça... Je reste donc dans mon thème...  Cela peut être une solution de se cryogéniser quand il commence à faire froid pour ne revenir qu'au printemps, mais vous reconnaîtrez que ce n'est pas super logique non plus...


-2: "Le Jour d'Après" de Roland Emmerich: Ce film a ses détracteurs, moi je l'aime bien surtout car son contenu scientifique est étudié. Donc, si on continue à faire n'importe quoi avec notre planète, on risque d'être confronté à une période glaciaire qui nous donnera un peu plus de mal que les températures actuelles. Privilégiez donc les endroits où vous pouvez faire cramer des livres, comme les survivants du film dans leur bibliothèque. Je suis content de bosser à la Fnac moi...


- 1: "Titanic" de James Cameron: Quoiqu'il arrive, comme Jack Dawson à la fin de Titanic, sachez rester dignes. S'il arrive à sauver sa damoiselle en faisant chavirer (...) des millions de jeunes filles dans le monde entier, je pense que nous serons nous aussi capables de garder la tête haute face aux éventuelles vagues de froid que nous rencontrerons cet hiver. "Never Let Go", qu'il disait... :)





jeudi 29 novembre 2012

Edward Hopper - Galeries Nationales du Grand Palais (Paris)





C'est l'évènement expo de cette fin d'année. Cette première rétrospective parisienne sur le peintre américain fait grand bruit. Dans les médias d'abord, tant il est difficile de passer à côté, mais aussi dans le coeur des gens. Edward Hopper est apprécié de tous, et le nombre de réservations le prouve, puisque, deux mois avant sa fin annoncée, l'exposition affiche déjà complet (en attendant un éventuel rajout de places ou de séances). Bien sûr, la surmédiatisation y est pour quelque chose, mais le bouche à oreille aussi. Car l'exposition a très bonne réputation. Alors, succès mérité ou popularisme pseudo-artistique? Voici mon modeste point de vue.


Vous vous souvenez quand vous étiez adolescent, que votre groupe favori commençait à avoir du succès et qu'il était récupéré par tous? C'était pénible n'est-ce pas? Hopper, c'est un peu la même chose. On entend plein de critiques sur le peintre en ce moment, simplement parce ce carton annoncé agace ceux qui aimaient Hopper depuis longtemps. De là à boycotter l'évènement? Bien mal vous en prendrait. L'exposition est superbe. A l'image de l'oeuvre, qui sous ces airs si accessibles propose une profondeur d'interprétation impressionnante, selon la vision de chacun. A mes yeux, Hopper est le premier artiste pop, avec cette fausse simplicité apparente. Et se retrouver face à certains tableaux impressionne, au point d'avoir envie d'y rester des heures. On pourrait se poser là, à décortiquer son travail, ou juste à s'évader dans ces séquences cinématographiques figées, mais qui suggèrent énormément. La visite en tout cas permettra, comme souvent au Grand Palais, une découverte chronologique, avec une première partie sur la formation de l'artiste et un regard sur ceux qui l'ont inspirés. La deuxième nous montre ses oeuvres les plus connues, et surtout les plus matures, le véritable univers d'Edward Hopper en fait.




Le début de l'exposition est original. Dans cette première partie, on voit davantage le travail de ses pairs que celui d'Edward Hopper. Elle permet de voir l'évolution de son travail, de ses débuts, très influencé par les impressionnistes ("Chop Suey", ci-dessus, fait penser à Degas), à ses études sur des sujets précis, comme les limites de la civilisation, les maisons, ou encore son obsession pour la lumière du soleil. Une salle est dédiée à ses gravures, très réussies, qui étaient, avec ses illustrations, sa seule source de revenus au début de sa carrière. Si la suite de son oeuvre a beaucoup influencé le cinéma (Hitchcock, notamment), on a déjà ici les prémices d'un univers visuel fort, et il serait intéressant de connaître l'influence d'Hopper sur la bande dessinée par exemple, tant certaines planches font penser aux BD des années 60.




La deuxième partie parle davantage aux amateurs puisque l'on rentre dans l'univers connu de l'artiste. Connu mais pas inintéressant car l'évolution est encore présente et le style s'affine au fil des ans. On retrouve un certain classicisme dans les années 30, comme des restes de l'impressionnisme européen, mais transposé dans son pays natal. Puis les années 40 nous offrent ses plus grandes réussites, comme "Nighthawks", son tableau le plus connu, ou "Summertime", mon favori. On commence également à voir la récurrence de certains thèmes, ou de certaines mises en scènes. Son obsession de la lumière du soleil donc, mais aussi ce côté voyeur présent dans beaucoup de ses peintures, représentées par un cadrage ou un angle particulier, par les fenêtres également. Hopper aime également mettre en peinture des femmes, souvent rousses. Ces personnages, en général, sont assez grossiers, mais toujours expressifs grâce au décor dans lequel ils se trouvent, proche de la mise en scène.




Mais la récurrence du peintre américain, c'est bien évidemment la solitude. Avec ces expressions vagues, ces regards dans le vide ou vers l'horizon, on la ressent comme l'élément maître du travail d'Hopper. Les personnages sont soucieux, absents, seuls, même quand ils sont plusieurs. Cette solitude est représentée à la campagne ou en ville, en extérieur ou en appartement. Mais elle est toujours présente, toujours palpable. Et j'ai vraiment trouvé très bonne l'idée, je suppose volontaire, de terminer cette exposition par "Chambres au bord de la Mer", représentant une pièce vide ensoleillée. Comme une conclusion évidente du travail d'Edward Hopper.




Le succès de cette fin d'année n'est donc pas une imposture. Cette rétrospective est une réussite, dans son fond comme dans sa forme. Ces quelques 130 peintures confirment la place à part que peut tenir Hopper dans nos têtes et dans nos coeurs. C'est tout un univers, à la fois réaliste, romantique, cinématographique qui nous embarque et dans lequel nous nous reconnaissons. Le plus européen des peintres américains mérite donc amplement ce succès et je vous inviterais bien à visiter cette exposition à tout prix. Mais ce sera compliqué, je ne vais pas vous mentir. Un très beau moment en tout cas!




mardi 27 novembre 2012

Live Report: Biffy Clyro, Triggerfinger, Divan du Monde, Paris, 26-11-2012





En ce lundi soir, le Divan du Monde accueillait la première soirée du festival Bring The Noise, avec une affiche à faire saliver les amateurs de gros son. Biffy Clyro en tête d'affiche et Triggerfinger en ouverture. Pas mal. Surtout pour les plus chanceux d'entre nous, car ce concert était sur invitation uniquement, à gagner dans différents concours, ou par Oui FM, la radio organisatrice. Et pour moi, le concert a commencé par une frayeur, car j'ai bien failli ne pas rentrer! Arrivé à 20h30 au lieu de 19h, comme d'hab à cause du travail, j'ai dû utiliser les meilleures techniques actor's studio pour convaincre les personnes à l'entrée. C'est passé. Mais il faut que je pense à changer de boulot...

Quand il fait froid dehors, rentrer dans une salle où joue Triggerfinger est un bon moyen de se réchauffer. Originaire du Texas belge, ces vieux briscards nous offrent un rock stoner bien chaleureux avec un son tout en sueur. On pense aux QOTSA, à Soundgarden aussi parfois. Je ne suis pas fan du groupe sur disque, leur son est impressionnant, je trouve les compos sympas, mais un peu primaires. En live, elles prennent encore plus d'épaisseur sans toutefois me convaincre davantage que d'habitude. Par contre, ce qui convainc, c'est l'attitude du groupe. A l'aise, vraiment drôle, décalé, à l'image des chaussures vert pomme du chanteur-guitariste, le groupe sait mettre l'assistance dans sa poche et nous faire décrocher des sourires, qu'on le veuille ou non. On passe un bon moment, et les voir sur scène est conseillé. Même si personnellement, il m'en faudra un peu plus. Une bon concert quand même, une bonne première partie.

Il faut dire aussi que ce qui vient après est considéré comme le haut du panier du rock mondial. Il est logique que la musique des belges semblent un peu primaire à côté de nos chers écossais. Le talent de Simon et des jumeaux semblent enfin être reconnu à sa juste valeur, et les voir en tête d'affiche d'un festival organisé par une radio est plutôt bon signe. Et on attend avec impatience l'arrivée du sixième album du trio, "Opposites". Trio qui devient maintenant quintet sur scène. Ce qui leur permet de rajouter quelques titres qui étaient difficilement jouables à trois, comme "Booooom, Blast & Ruin". Bien sûr, on attend surtout de découvrir les chansons extraites de leur prochain effort. Certaines tournent déjà sur le net depuis quelques semaines, et c'est tout logiquement "Stingin' Belle" qui ouvre le bal. Mention spéciale à "Sounds Like Balloons", qui se pose comme un futur hymne du groupe. Après, pas de surprise particulière, on est dans la continuité par rapport à "Only Revolutions". De là à penser que le groupe a du mal à se renouveler? Je ne dirai pas ça, même si j'y ai pensé. Biffy Clyro a tellement l'habitude d'explorer les moindres recoins du rock qu'il y aura forcément des moments où il passera dans des endroits où il est déjà passé. On attendra donc la sortie du prochain disque pour en avoir le coeur net. Ce qui compte pour l'instant, c'est la qualité de l'écriture, et à ce jeu là, ils sont toujours bien devant tout le monde.
Niveau live, pas grand chose à dire, c'est du Biffy, c'est du lourd et ça joue à la perfection. On est habitué. Deux bémols en ce qui me concerne. Je trouve un peu agaçant les tiques vocaux que peut avoir Simon par moments. Pas besoin de surjouer quand on a son talent, ça n'apporte pas grand chose. Deuxième chose, il serait intéressant de compter le nombre de dixièmes d'audition perdus par le public ce soir. Oui, je crois que c'était un peu fort...

En conclusion, je vais commencer par dire merci à Cyril d'OpenUpYourEars pour les invitations! Merci à Oui FM et à BringTheNoise, je n'ai pas le temps d'écouter la radio mais votre travail est plus que nécessaire. A défaut de révolution musicale, ce fût un bien bon concert, gratuit en plus, et la petite frayeur à l'entrée en valait la peine. Mais il faut quand même que je pense à changer de boulot! En vidéo, le live de BC au festival I-Tunes avec un setlist quasi-identique au concert d'hier soir. Enjoy!




samedi 24 novembre 2012

Quicktest musique!





- Django Django - Django Django (2012):
Le premier album des écossais est une des révélations de 2012. Il a tous les ingrédients pour bénéficier du buzz du moment. Rythmes endiablés, popsongs au son légèrement rétro, cocon électronique... Il est vrai que la maîtrise rythmique et électronique fait mouche, mais les éléments acoustiques (certaines guitares et certaines lignes de voix) me semblent parfois un peu légers. Un bon premier album tout de même.

13/20






- Connan Mockasin - Forever Dolphin Love (2011):
Si les tribus indigènes avaient connu les années 60-70 et le lo-fi, Connan Mockasin en serait à coup sûr leur gourou. Une sorte d'ambiance flower power mais avec des fleurs pas au mieux de leur forme. Car l'univers de Connan et de sa troupe peut être à la fois coloré et obscur. Il est aussi naïf, presque enfantin. Un album étrange, faussement accessible, pas désagréable, mais qui ne parlera pas forcément à tout le monde.

12/20






jeudi 22 novembre 2012

"Super 8" de J.J. Abrams (2011)






Cela faisait très longtemps que je n'avais pas fait un grand format, surtout ciné. Du coup, j'avais plusieurs films à chroniquer et je me suis demandé par lequel commencer. Parmi eux, "Super 8" m'a semblé intéressant car il a fortement divisé les opinions. Hommage au cinéma des années 80, et à Spielberg en particulier, J.J. Abrams s'empare des ficelles de l'époque pour nous ramener 20 ou 25 ans en arrière. Qu'en est-il vraiment, avec quelques mois de recul? Plaisir véritable ou simple nostalgie? Réel savoir-faire ou juste quelques formules remises au goût du jour? Je vais essayer de recompter les voix...


Le film commence de la meilleure des manières. Le logo Amblin, la petite musique qui va bien, le petit garçon touché par un drame familial. Et puis la bande de potes, fans de cinéma, qui tourne son court-métrage avec sa petite caméra amateur. En grande partie autobiographique, Abrams a mis beaucoup de sa personne et de son enfance dans cette histoire. Et c'est le premier bon point. On croit à la base du film, la mise en place des personnages et le cadre de l'action. Elément impératif quand on sait que la suite de l'action donne dans la science-fiction. Attention, "Super 8" n'est pas un film de SF. A la manière d'"E.T." par exemple, on reste en présence d'un film familial, un film pour tous, mais c'est un extra-terrestre qui viendra rythmer les aventures de nos chères têtes blondes. Qui sont d'ailleurs une autre satisfaction. Les gamins sont bons. Même si, à vrai dire, on ne s'en rend pas plus compte que ça, vu que parmi eux se trouve Elle Fanning. Et Elle Fanning a plusieurs fois l'occasion de prouver sa classe à l'écran. Et éclipse ainsi de manière flagrante ses camarades de jeu. Mais le casting est bon, il manque peut-être un caméo, chose qui se faisait beaucoup à l'époque et qui aurait été des plus savoureux. Rien à dire sur la réalisation, les effets spéciaux, la technique est parfaite.


Si tout semble bien se présenter, pourquoi donc les critiques ont été plus que mitigées? Tout n'est en effet pas parfait. La principale chose qui m'ait embêtée, ce sont les dialogues. Rien d'alarmant,  mais ils manquent parfois de cohérence. Par exemple, dans certaines phases, les enfants nous semblent bien matures au vu de leur âge supposé. Et des phrases sérieuses semblent ensuite contre-balancées par certaines plus naïves, comme des vannes de gamins. On a l'impression qu'un adulte a écrit les textes, ce qui est le cas, évidemment! Mais on ne se posait pas ce genre de questions en regardant les Goonies par exemple. Et ce qui est génial, c'est que pour le coup, la VF ne souffre pas de ce problème. Oui, je sais, en VO c'est mieux. Et bien pas là! Et je trouve ça génial car à l'époque, les doublages étaient tellement bien réalisés que regarder un film en français ne lui enlevait pas de sa qualité. Et avec les années, un "Die Hard" par exemple se regarde toujours plutôt en VF!
A part ça, Abrams ne peut s'empêcher d'aligner certains clichés, notamment sur les interactions entre les personnages adultes et enfants. La partie SF pure, aurait pu être mieux traitée, notamment à la fin. Enfin, J.J. en fait parfois trop, comme dans la scène de déraillement du train, ou dans certains dialogues. Quitte à s'inspirer des années 80, il aurait dû s'en inspirer au niveau du format aussi. Enlever 10 ou 15 minutes au film lui aurait peut-être fait du bien.


Objectivement, "Super 8" ne croule pas sous les défauts et ne méritent pas les critiques acerbes dont il a parfois été victime. Mais il est clair qu'il manque clairement quelque chose au métrage pour convaincre entièrement. Et si l'on veut se faire un petit revival, on se tournera tout simplement vers d'éventuelles versions remasterisées des grands classiques de l'époque plutôt que vers un film qui respecte les cahiers des charges, mais sans une énorme valeur ajoutée. "Super 8" n'est donc pas un classique. Mais cela n'en fait pas un mauvais film, loin de là. C'est un bon moment à passer en famille, qui deviendra peut-être, qui sait, une référence pour nos bambins de 8-10 ans. Après tout, certains films de notre enfance n'étaient pas parfaits! Je vous le conseille donc quand même, et en français, à l'ancienne, pour effacer certains défauts de la VO (ce n'est que mon avis).


13/20 en VO, 14/20 en VF




dimanche 18 novembre 2012

Quicktest musique!





- Gorillaz - Plastic Beach (2010):
En tant que fan absolu de Damon Albarn, j'ai été étonné d'entendre que l'emprise musicale de celui-ci sur ce 3ème Gorillaz, tout en restant conséquente, était un poil moindre que sur les deux premiers albums. Et bizarrement, c'est une bonne nouvelle. On a peut-être enfin la première vraie livraison de Gorillaz en tant que "goupe", au lieu de l'habituel "Damon électro-hiphop". Plus de cohérence donc, et en plus, la qualité intrinsèque de l'album est bien supérieure aux précédents. A mon goût, le meilleur Gorillaz!

16/20




- Igor Stravinsky - Le Sacre du Printemps (1910-1913):
Composé il y a un siècle, "Le Sacre du Printemps" avait carrément fait scandale à sa sortie. Il est étonnant de parler de scandale pour une oeuvre classique, mais force est de reconnaître que, même un siècle après, cette oeuvre est d'une complexité et d'un mystère rare. Des mesures composées à faire pâlir les musiciens les plus érudits, des dissonances qui génèrent des ambiances impressionnantes et parfois un malaise, peut-être déconcertant à l'époque. Sans contestation possible, Stravinsky a écrit l'une des pièces les plus importantes de l'histoire du classique. Après, c'est une question de goût. Personnellement, sûrement mon oeuvre classique favorite.

18/20



jeudi 15 novembre 2012

Quicktest Ciné!





- Le Parfum (2006) de Tom Twyker, avec Alan Rickman et Ben Wishaw:
Adapté du roman de Patrick Süskind. A une période cinématographique où plus rien ne choque personne, voici un thriller graphique qui y parvient sur certaines scènes. Il est tellement soigné visuellement qu'il réussit à nous faire sentir et ressentir, ce qui est tout à fait le sujet du film. Cette excellente association du fond et de la forme fait de cette adaptation un très bon film.

15/20

- A Dangerous Method (2011) de David Cronenberg, avec Michael Fassbender et Viggo Mortensen:
Un très beau casting, un pitch intéressant, mais pour le coup, ici, c'est la forme qui pêche grandement. Le film ne décolle jamais véritablement et on frôle l'ennui. Une réalisation anormalement sage de Cronenberg et une petite déception.

10/20

- Control (2007) d'Anton Corbijn, avec Sam Riley et Samantha Morton:
Control raconte la courte vie de Ian Curtis, chanteur leader du groupe culte Joy Division. Des débuts à Manchester au succès national, Corbijn met son noir et blanc au service de l'une des figures emblématiques de la musique anglo-saxonne. Qu'on soit fan ou pas de Joy Division, cela fonctionne. Un excellent biopic, et une interprétation fabuleuse de Sam Riley.

15/20

- L'Etrange Histoire de Benjamin Button (2009) de David Fincher, avec Brad Pitt et Cate Blanchett:
Curieux de voir Fincher prendre en main un tel projet. On dirait un conte. Bien sûr, beaucoup de choses se cachent derrière cette belle histoire, beaucoup de mélancolie notamment. Mais il s'agit tout de même du plus accessible des films du réalisateur, ce qui est étonnant quand on connaît sa filmographie. Il arrive tout de même à donner une profondeur à un scénario original et de qualité. Pas le meilleur Fincher mais quand même un très bon film.

15/20

mercredi 14 novembre 2012

Live Report: Pulp, Tristesse Contemporaine, Olympia, Paris, 13-11-2012





Après être resté sur ma faim lundi dernier, j'attendais beaucoup de ce concert de clôture du festival des Inrocks. Encore une mauvaise surprise et mon entente avec le festival n'aura été qu'un feu de paille. Heureusement, ce ne sera pas le cas, car je ne vais pas voir n'importe qui ce soir. Alors oui, les reformations, on peut toujours s'en méfier. On peut déjà se demander pourquoi. Pas de réponse à vous apporter à ce niveau là. Je pourrais juste vous raconter comment Pulp, 21 ans après son premier concert chez nous, a encore enflammé Paris.

Oui 21 ans après! On se souvient de Pulp comme d'un groupe des années 90, et c'est en effet leur période faste. Mais Pulp a été créé par Jarvis en 1978! Ce qui est juste hallucinant! Et qui fait prendre au mythe encore un peu plus d'ampleur au moment de les voir rentrer sur scène. Avant ça, j'ai dû voir 5-6 minutes de Tristesse Contemporaine, la première partie. Et à part un lapin qui chantait sur scène, je n'en ai pas vu assez pour me faire une idée sur un groupe qui semble avoir bonne réputation.

Dans cette époque où l'on ne jure que par le revival en musique, ou les remakes au cinéma, il semble difficile de trouver un son nouveau, de faire quelque chose qui n'a jamais été fait. Certains y arrivent, mais les exemples ne sont pas légion. L'avantage de tout ça, c'est qu'avec son son des années 80-90, la musique de Pulp semble on ne peut plus d'actualité! Ajoutez à cela des mélodies imparables, une maîtrise technique proportionnelle à l'expérience du groupe, et bien sûr, un showman, un vrai, comme il ne s'en fait plus: Jarvis! Quand on le voit, on se rend compte à quel point il est unique, sa présence et son charme sont incroyables, ce qui ne l'empêche pas d'assurer vocalement. Il a présenté ce concert comme s'il nous racontait une histoire, des premiers succès du groupe avec "Do You Remember The first Time?", aux passages du groupe en France à la Cigale et à l'Olympia, en profitant pour faire chanter joyeux anniversaire par 2000 personnes ravies à Christie, sa maman, présente ce soir. Il nous dira que la vie est faite pour prendre des risques en terminant le set par une chanson inconnue ("Common People") et terminera en disant qu'ils doivent vraiment y aller, redoutant le fantôme de Bruno Coquatrix! Et le tout en français pourri mais tout à fait compréhensible, et tellement plein de charme. 

Le contrecoup de tout ça, c'est qu'on a parfois eu l'impression d'assister à un one-man show. Le groupe était quand même assez effacé, ne bougeait pas beaucoup et semblait avoir reçu le choc des années un peu beaucoup plus que leur frontman. Heureusement, ils étaient présents musicalement, et c'est bien l'essentiel, et l'on a pu se rendre compte du nombre de "tubes", et plus généralement, le nombre de bonnes chansons que le groupe a pu écrire. Et après 2h05 de concert, on est charmés par Jarvis, si tant est qu'on en avait besoin, et on est convaincu de l'importance qu'a eu Pulp sur plusieurs décennies de musique. Un grand moment, un grand concert, pour un grand groupe et un très grand monsieur. Merci pour cette soirée!



Live Report: Hot Chip, Lescop, Kindness, Juveniles, Casino de Paris, 05-11-2012





Depuis l'année dernière, et la soirée plus que convaincante avec Friendly Fires et Miles Kane, j'avoue que je compte regarder un peu plus attentivement la programmation du festival des Inrocks, qui a lieu en novembre chaque année. Et cette année est une confirmation puisque ce sont deux concerts auxquels j'assisterai dans cette édition 2012. Avant de poster un autre live report sur Pulp plus tard dans la journée, voici celui de mes chers londoniens d'Hot Chip, accompagné de trois premières parties.

Comme d'hab, boulot oblige, je n'ai pratiquement rien vu des premières parties. Et pourtant, cette fois, j'aurai bien aimé en voir encore moins! Je n'ai pas vu la couleur des Juveniles, qui, sur disque, semblaient envoyer un petit peu, j'aurai bien aimé avoir confirmation sur scène. Next time maybe. Je suis arrivé pour la dernière chanson de Kindness. Là par contre, j'ai eu confirmation. Ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Fadasse à souhait sur disque, le groupe n'a pas l'air de prendre plus d'ampleur sur scène, on a l'impression d'être devant un sous-Simply Red ou groupes de ce genre. Des mélodies qui pourraient séduire, mais le minimalisme musical nécessite une certaine exigence et une originalité, pas vraiment présente ici. Je ne veux pas juger la prestation live du groupe, mais en l'associant à ce que j'en avais entendu avant, je ne suis pas convaincu par Kindness.

Passons à ce que j'ai ... subi. Lescop. J'en avais entendu beaucoup de mal, je voulais donc à tout prix les voir pour me faire mon propre avis. Je n'aime pas dire du mal. Mais Lescop, je n'ai vraiment pas aimé. Ok, il a des textes. Sauf qu'en live, on ne les entend presque pas. Reste la musique, une resucée d'Etienne Daho légèrement plus electro, épicée d'une pointe d'Indochine période 80's. Mais en moins bien. Reste aussi l'attitude. Le revival, je veux bien. Mais y'a des limites. Musicalement déjà, mais aussi dans la façon de présenter la chose. Sa façon de bouger est tellement proche des mouvements de l'époque qu'on dirait une parodie. Je me suis surpris à sourire parfois. Et ce n'est pas un compliment! Dernière chose, il est possible de faire une chanson avec plus de deux notes.... Mais je n'aime pas dire du mal. Donc Lescop a l'air d'avoir des bons textes... Bref...

Ah, Hot Chip! Au moins, je suis sûr de pouvoir compter sur vous. On va danser, s'enivrer de vos rythmes, s'amuser, écouter des belles mélodies avec la voix d'Alexis, et tout ça pendant des heures et des... Une heure de concert? Pas de rappel? C'est une blague? 30€ pour une heure d'Hot Chip? Ok, ça les vaut, certes. Mais quand même, ce n'est pas trop votre genre. Je me tourne donc vers l'organisation. Que s'est-il passé? C'est bien beau de présenter de nouveaux artistes, ce n'est vraiment pas moi qui vais être contre. Maintenant, quand on paie pour un concert d'HC, on a envie d'en voir un petit peu plus. C'est plus que frustrant. Maintenant, oui, comme d'hab, Hot Chip, c'était extra. La preuve ci-dessous, avec une vidéo de 3 titres live à Zagreb.

Je ne vais pas m'étaler, il y avait peut-être de bonnes raisons, des retards dans la soirée où je ne sais quoi. Peut-être même que la prod l'avait annoncé et que je ne l'avais pas vu. Dans tous les cas, je ne peux pas dire que j'ai passé une bonne soirée, malgré la très bonne prestation de mes chouchous. Une heure, sans rappel, avec des premières parties non convaincantes, c'est trop de frustration. J'espère voir un bien meilleur concert pour la soirée de clôture, avec Pulp.




jeudi 1 novembre 2012

Quicktest musique!!





- Hot Chip - One Life Stand (2010):
Pas de grand format pour ce 4ème album d'Hot Chip. Par manque de temps, mais aussi par lassitude. Oui j'en ai assez de dire qu'Hot Chip est génial, j'ai retourné mes arguments dans tous les sens maintenant. Pourtant, cet album, moins accessible, a été moins bien accueilli. Ne vous inquiétez pas, le génie est toujours là. Mais un peu caché. A l'image du single "I Feel Better" qui nous fait même aimer l'auto-tune. Pas le meilleur Hot Chip, mais tout de même si loin devant!

16/20





- Hey Hey My My - A Sudden Change Of Mood (2010):
Les frenchies d'Hey Hey My My changent de ton en mettant plus d'électricité dans leurs mélodies pop. Le résultat est peut-être un peu en deça de leur première livraison en 2007. Je dis bien peut-être car même si le charme est un peu éclipsé par le côté rock, la finesse d'écriture est bien présente. Il manque quand même quelque chose pour nous convaincre pleinement.

11/20






vendredi 26 octobre 2012

Quicktest ciné!





- Terminator (1985) de James Cameron, avec Arnold Schwarzenegger et Michael Biehn:
Une pression s'installe d'entrée, une tension de chaque instant qui ne vous lâchera plus jusqu'à la fin du film. C'est dire la qualité du storytelling et de la réalisation de James Cameron. Certes, les effets spéciaux ont bien vieilli, mais tout le reste est là. Pas un classique pour rien!

15/20

- Radiostars (2012) de Romain Levy, avec Clovis Cornillac et Manu Payet:
La bonne surprise! Une comédie bien ficelée, avec son lot de scènes et de répliques cultes, certaines étant même à la limite du correct pour un film que l'on pourrait croire familial. Dommage que cette relative irrévérence s'estompe dans la dernière demi-heure. Pas grave, "Radiostars" nous fait rire suffisamment pour remplir sa fonction.

13/20

- Another Earth (2011) de Mike Cahill, avec Brit Marling et William Mapother:
Un fait divers sur fond d'astronomie, un drôle de mélange qui fonctionne complètement. Ce petit film indépendant est emprunt d'une forte et irrésistible poésie, et n'oublie pas de donner un sens à son propos. A noter la performance de la jeune actrice Brit Marling, dont on entendra parler à coup sûr!

15/20

- The Road (2009) de John Hillcoat, avec Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee:
Un road-movie (à pied) post-apocalyptique de très bonne facture, avec une ambiance soignée et sombre, et quelques scènes chocs. Dommage que quelques longueurs se fassent ressentir, car on ne passe pas loin d'un film référence. 

14/20


mercredi 17 octobre 2012

Histoires de voir, Show and Tell - Fondation Cartier (Paris)






Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il pleut un peu en ce moment. C'est gris et c'est triste. Mais on ne va pas se laisser abattre, car il y a des choses à faire on ne peut plus compatibles avec ce type de météo. Comme aller voir une exposition par exemple! Et en ce dimanche humide, la Fondation Cartier nous appelle à lui rendre visite, pour un voyage à travers les arts dits "naïfs" du monde entier. Cela s'appelle "Histoires de Voir, Show and Tell". Sont rassemblées plus de 400 oeuvres, de plus de 50 artistes différents, la plupart peu ou pas connus du tout. Une exposition sous le signe du dépaysement et de la découverte.




Le cadre de la Fondation est des plus agréables. Inondées de lumière naturelle grâce à ses façades vitrées, les deux salles du rez-de-chaussée nous ouvre son espace, avant de rejoindre le sous-sol. Une fois les repères pris par rapport aux totems d'information et aux oeuvres, la visite peut commencer. Les histoires de chaque artiste nous sont racontées et l'on apprend autant par les mots que par les peintures ou les sculptures. Originaires du Brésil, d'Haïti, de Mumbaï ou du Japon, certains sont décédés, d'autres sont restés dans la misère la plus complète, là où d'autres ont eu  un peu plus de réussite. On s'intéresse à ces parcours de vie, ces univers, et chaque création nous balance de culture en culture. Des vases de Takeshi Kitano (seul artiste vraiment connu), aux drapeaux perlés de Jean-Baptiste Jean Joseph en passant les coups de crayons rectilignes de Mamadou Cissé ou même les simples dessins, très enfantins, de tribus brésiliennes. Même si tout ne plaît pas, on ne peut rien dire sur le formidable voyage procuré à chaque étape.




L'un des thèmes de cette expo est le côté "naïf" des artistes, dans le sens autodidacte du terme. Le mot artiste devrait d'ailleurs pour certains être carrément remplacé par le mot artisan, comme la brésilienne Ciça et ses masques de terre. Il est appréciable de voir en ces hommes et femmes l'état pur de l'art, avec aucune prétention à être exposés ou présentés. Ils créent parce qu'ils en ressentent le besoin, et parfois même pour survivre, en vendant leur travail. Et le savoir-faire se transforme alors en beauté, montrant que la relation entre artisanat et travail d'artiste peut être étroite. Les poteries de la famille Ortiz en est un bel exemple.




Au milieu de cette variété d'univers, j'ai vu de très jolies choses. Les vases de Kitano, la somptueuse maisonnette en faïence d'Alessandro Mendini, les pièces de bois sculptées de Nino ou d'Antonio de Dedé... Mais le coup de coeur revient sans conteste au peintre danois Hans Scherfig. Ses peintures d'une jungle luxuriante et colorée sont extraordinaires, d'autant plus qu'il avoue lui-même ne jamais y avoir mis les pieds. Les couleurs sont hallucinantes, il en est de même pour la quantité de détail, notamment sur le fantastique "Det Store Trae". Quelque part entre le Douanier Rousseau et un dessin animé!




Je n'ai pas parlé des films dans la salle de visionnage, qui semblaient très intéressants, d'après la trentaine de minutes que j'ai pu voir (sur 4 heures d'images!). Juste avec les oeuvres, il y a de quoi faire un bien joli voyage, à la fois contemporain et traditionnel, grâce à ces artistes et artisans du monde entier. Et même si, comme souvent, je ne vous en parle qu'au dernier moment (l'expo se termine le 21 octobre), je ne peux que vous inviter à vous perdre dans l'enceinte de la Fondation Cartier. Profitez-en, il pleut encore. :)





mardi 9 octobre 2012

Quicktest musique!





- Chloé - One In Other (2010):
Deuxième album de Chloé, DJette qui donne dans l'électro minimal et ambiancé. La texture des sons créée  par la parisienne est impressionnante de qualité et d'originalité, on est vite envoûté et transporté par ces compositions feutrées et sensuelles. Même si les adeptes de beats enflammés resteront sur leur faim, ce "One In Other" saura satisfaire, malgré quelques longueurs, ceux qui voudront se laisser porter ailleurs.

14/20



- Unsane - Wreck (2012):
Après 5 ans d'absence, le 7ème album des vétérans du noise était sûrement attendu par les amateurs du genre. Ne connaissant pas leur discographie, j'ai personnellement trouvé ce disque un poil redondant, avec de bonnes idées par ci par là, mais le même son, la même façon de crier, la même batterie linéaire, le même genre de riffs. Rien de mauvais, quelques bons morceaux, mais un album qui lasse alors qu'il ne fait que 40 minutes.

11/20



vendredi 5 octobre 2012

Quicktest cinéma!





- L'Amour Dure Trois Ans (2012) de Frédéric Beigbeder, avec Gaspard Proust et Louise Bourgoin:
Beigbeder a sans conteste possible franchi un cap au niveau de la réalisation. Ses acteurs sont impeccables et l'ensemble est agréable à regarder. Pourtant, quelque chose ne fonctionne pas. Le texte de départ? Peut-être. Quelques bonnes répliques mais rien de très cohérent avec le sujet principal, et un sentiment mitigé au final.

10/20

- La Nuit des Morts-Vivants (1970) de George Romero, avec Duane Jones et Judith  O'Dea:
Premier volet de la saga des morts-vivants de Romero et on peut parler d'invention du genre. Niveau qualité,  difficile de juger tant le jeu d'acteurs et les effets spéciaux sont grossiers. Mais on sent déjà tout le potentiel du réalisateur et du sujet. En attendant "Zombie: Le Retour des Morts-Vivants", le chef d'oeuvre du genre, celui-ci reste un classique. A voir.

12/20

- Minuit à Paris (2011) de Woody Allen, avec Owen Wilson et Rachel McAdams:
Woody continue son tour d'Europe et plante son décor à Paris. Et bien lui en a pris, l'ambiance de notre capitale semble l'inspirer. En plus des belles images et des textes inspirés, on apprécie surtout la qualité de la réflexion sur le temps et sur les époques, notamment sur le "c'était mieux avant". Un très bon Woody Allen!

15/20

- Ed Wood (1994) de Tim Burton, avec Johnny Depp et Sarah Jessica Parker:
Tim Burton nous raconte l'histoire du "réalisateur le plus nul de l'histoire". A la fois pathétique et touchant, dans tous les cas passionné, Ed Wood nous montre une façon différente de faire des films, à la fois instinctive et naïve. Quant au film de Burton, c'est une réussite, qui traîne peut-être un peu en longueur par moments. Et un très grand Johnny Depp bien sûr.

14/20

mercredi 3 octobre 2012

Live Report: Graham Coxon, Café de la Danse, Paris, 17-09-2012





C'est ce qui s'appelle un bon concert de rentrée! Si je ne me trompe pas, c'est la première édition du festival Eldorado, qui regroupe sur 5 jours une fine fleur de l'indépendant musical. En tête d'affiche, Graham Coxon. Bien sûr que si vous connaissez Graham Coxon. Je ne vous dirai pas ce qu'il a fait car on ne peut pas trouver un article sur lui qui ne parle pas de son passé. Mais Graham, c'est aussi une carrière solo plus que fournie puisqu'il a sorti cette année son 8ème album, "A+E", où il a incorporé des éléments électroniques dans son post-punk des familles. Ne l'ayant jamais vu sous cette forme, je peux vous dire que j'attendais ce concert avec impatience!

N'y allons pas par quatre chemins, Graham est mon guitariste préféré. Son jeu particulier est le seul qui me sidère à chaque fois, que ce soit dans Blur ou en solo. Qu'il s'agisse de son son, de ses riffs, de ses mélodies vocales, ou de ses deuxièmes voix, tout paraît original et l'alliance avec Damon Albarn à l'époque était juste une arme imparable. En solo, toutes ces différences vont déranger un peu plus et seuls les amateurs de sonorités indés vont se reconnaître dans ces chansons pas trop commerciales. En live, on flirte avec le punk au niveau de l'esprit et le post-punk et le noise au niveau des étiquettes, tout ça noyé dans cette attitude et ce flegme typiquement anglais. Accompagné de 5 musiciens, notre ami briton est plutôt à l'aise et déconne autant avec ses musiciens qu'avec le public, même si sa timidité prend souvent le dessus et certaines blagues, ou certaines phrases resteront entre lui et le premier rang. Musicalement par contre, pas de problème, le Café de la Danse, complet d'ailleurs, en prend plein les oreilles, et dans la longueur qui plus est. 21 titres seront joués, presque 1h45 de concert! De quoi se rendre compte, pour ceux qui avaient besoin, de la quantité et de la qualité du répertoire de Sir Coxon.

En tout cas, cela fait très plaisir de le voir devant une salle, petite certes, mais tout de même pleine à craquer.  Lui le premier était heureux comme tout de nous voir si nombreux. Entre les anciens fans de Blur, les amateurs de rock indés et les hypes jusqu'aux oreilles, le public parisien a enfin honoré comme il se doit le guitariste génial doublé de cet être humain attachant qu'est Graham Coxon.

Je n'ai point dit mot sur la première partie, Apes & Horses, car, vous commencez à me connaître, le boulot ne m'a pas permis d'arriver à temps pour les voir. Une très bonne soirée en tout cas, bon vent au festival Eldorado, et merci monsieur Coxon!





mercredi 26 septembre 2012

Quickest Musique!






- Mogwaï - The Hawk Is Howling (2008):
Huitième album des légendes du post-rock instrumental écossais, et comme souvent dans le rock instru, l'impression générale est plutôt bonne, quelques morceaux sortent un peu du lot, comme ce "Batcat", mais on reste dans l'ensemble un peu sur sa faim. Surtout que l'album fait plus d'une heure. C'est long. A réserver aux amateurs du genre...

12/20




- Rodrigo y Gabriela - 11:11 (2009):
Ce "11:11" est une sorte d'album hommage aux musiciens qui ont influencé le duo mexicain (de Santana à Paco de Lucia, en passant par Dimebag Darrell). Même si ces influences ressortent légèrement, on a tout de même entre les mains un disque de Rod y Gab. Avec toutes leurs qualités, et leur (unique) défaut, la redondance. En ce qui me concerne, ce n'est toujours pas problématique, et le plaisir d'écouter leurs envolées de 6-cordes est plus que présent!

15/20



dimanche 23 septembre 2012

Live Report: Trio Cérès, Chapiteau de la Maison Ronde, Lépin le Lac, 14-08-2012





Arriver en Savoie le lundi en fin de journée. Voir une affiche "Festival Les Nuits d'Eté". Regarder la programmation sur internet. Aller voir un concert de musique classique au bord du lac d'Aiguebelette le mardi à 11h du matin. Voici un début de vacances que je n'avais pour le moins pas prévu. Comment faire le lien entre mon lac tant-aimé et la musique d'une part? Entre la culture et la campagne d'autre part? Le festival "Les Nuits d'Eté" s'en est chargé. Il existe depuis 2008 et c'est pourtant la première fois que j'en entend parlé. Des concerts au bord de l'eau, dans des églises, ou dans des fermes, un programme varié et des tarifs modestes... Que demander de plus...


Ce 14 août était le dernier jour du festival, et ce concert en fin de matinée en était l'avant-dernier concert. Au programme, le trio Cérès, composé de Noémi Boutin au violoncelle, Julien Dieudegard au violon et de Jonas Vitaud au piano. Un apéritif tout en musique de chambre. Une pièce plutôt classique mais très agréable pour commencer, avec le Trio Opus 44 de Haydn. Puis le Trio n.1 de Chostakovitch pour nous démontrer toute la virtuosité des trois musiciens. Plus sombre, plus profonde aussi, l'oeuvre du compositeur russe est d'une intensité et d'une beauté révélatrice. Un grand moment de musique. Enfin, nous terminerons avec le Trio n.2 en Ut mineur de Mendelssohn, qui finira de nous enchanter. Ou presque, puisque les trois musiciens seront rappelés pour une petite oeuvre de Gabriel Fauré.




Quel plaisir de passer un moment comme celui-ci dans un tel cadre! Le concert était de qualité, avec un trio adorable et talentueux, des oeuvres variées, très bien choisies. De quoi commencer ses vacances de la plus belle des manières! Un grand merci donc à ce festival que je ne manquerai pas de suivre, pour en profiter au mieux les prochaines années. La culture est partout, et c'est une excellente chose. Profitons-en! Et donnons-lui les moyens de continuer à exister, et pas seulement dans les villes!






dimanche 9 septembre 2012

Quicktest Musique!





- We Have Band - Ternion (2012):
Deuxième album du trio anglais electro-pop, "Ternion" se veut ambitieux mais oublie parfois que la simplicité peut faire des miracles. Certains morceaux traînent en longueur ou sont parasités par une volonté d'en faire trop. Dommage car les idées sont souvent là. Un album tout de même qualitatif, bien qu'inégal.

13/20



- Of Montreal - Hissing Fauna,Are You The Destroyer? (2007):
Kaléidoscope. J'ai enfin trouvé comment résumer la musique d'Of Montreal ! En 2007, ce "Hissing Fauna" avait encore une couleur un peu lo-fi des débuts, accentuant le côté 70's des compositions de Kevin Barnes. Relativement accessible, cet album est peut-être celui à écouter en premier pour rentrer en douceur dans l'univers du groupe américain.

14/20






mercredi 5 septembre 2012

Quicktest Ciné!





- Chronicle (2012) de Josh Trank, avec Dane DeHaan et Alex Russell:
Les super-pouvoirs, montrés de manière différente, plus réaliste. Même si le mode caméra au poing à la "Blair Witch" commence à ne plus être original du tout, ce "Chronicle" est suffisamment bien fait pour fonctionner. Rien d'exceptionnel, mais tout à fait conseillé.

13/20

-E.T., L'Extra-Terrestre (1982) de Steven Spielberg, avec Henry Thomas et Drew Barrymore:
20 ans déjà! Revoir un classique peut être source de déception, mais le Spielberg des années 80 était un magicien. Film familial par excellence, "E.T." fonctionne toujours et la HD lui donne même un joli coup de jeune. A voir et à revoir!

15/20

-Extrêmement Fort et Incroyablement Près (2012), de Stephen Daldry, avec Tom Hanks et Sandra Bullock:
Bien réalisé, ce film a dans la forme tout ce qu'il faut pour émouvoir dans les chaumières, et pourquoi pas chopper au passage un profil de film à oscar. Sauf que si l'on ne rentre pas dans l'histoire, la quête du jeune garçon n'a juste aucun sens et devient profondément lassante. A vous de voir si vous rentrez dedans ou pas, ça n'a personnellement pas été mon cas.

09/20

-Sex Friends (2011) d'Ivan Reitman, avec Natalie Portman et Ashton Kutcher:
Deuxième film sur le même thème avec "Sexe Entre Amis", et il est confirmé que le duo Kunis-Timberlake remporte la partie haut la main. Rien d'efficace dans ce film pourtant signé par Ivan Reitman. Pas d'humour, pas d'empathie, pas d'émotion, et même les acteurs ne transmettent pas grand chose. Vous savez lequel choisir.

09/20


dimanche 2 septembre 2012

Un Musée Ephémère - Château de la Roche-Guyon (Yvelines)





Voici la preuve que l'art peut être partout, et notamment là où ne l'attend pas. En revenant de Giverny le mois dernier, je me suis arrêté pour visiter le château de la Roche-Guyon. Je ne me faisais aucune illusion sur cette visite, c'était surtout pour combler un trou dans mon après-midi. Bien m'en a pris en tout cas. Non seulement l'édifice en lui-même est impressionnant, adossé à sa falaise de craie, mais il accueille en plus en son sein une exposition d'art contemporain des plus surprenantes. Une belle découverte!




La surprise commence avant même l'entrée, puisqu'on est accueilli par des colonnes Buren. Puis un rébus des plus étranges, puisqu'il se fond tellement dans le paysage que les visiteurs n'y voient même pas un objet d'art, nous interpelle au détour de la terrasse. L'exposition moderne, jusque là discrète, commence à passionner. Que font ces oeuvres contemporaines dans un décor si traditionnel? La première chose qui vient à l'esprit, ce sont bien sûr les expositions Murakami ou Koons au château de Versailles, qui avaient fait grand bruit. Le principe est le même, l'approche est différente. Déjà parce que tous les artistes sont français, tous issus de cette génération des années 70 qui a marqué l'art de ces dernières décennies. Buren donc, mais aussi Ernest Pignon-Ernest, Jean-Luc Parant, Claude Viallat et bien d'autres. Aussi parce que les oeuvres ont été pensées par rapport à l'endroit, c'est le château qui a inspiré et non des pièces qui ont été dispersées de ci de là. Et la visite de cette belle forteresse moyenageuse est ainsi parsemée d'objets et d'oeuvres de notre temps.




La bâtisse en elle-même est déjà loin d'être quelconque. Entièrement creusée dans la roche, elle nous entraîne tour à tour au Moyen-Âge, au siècle des Lumières, au 19ème siècle, puisque Turgot, Condorcet, puis Hugo ou Lamartine y avaient leurs habitudes. Au 20ème siècle, l'ancienne forteresse retrouve même sa vocation militaire, Rommel s'y installe en 1944. La fin de la visite dans les casemates nous offre encore un tout autre aperçu de l'édifice. Notez que Edgar P. Jacobs a choisi ce château pour accueillir une aventure de Blake et Mortimer, dans l'album "Le Piège Diabolique".




L'exposition quant à elle est toujours intéressante. On parcourt les petits feuillets qui accompagnent chaque "emménagement", avec plus ou moins d'explications selon les artistes. Certains laissent perplexes, d'autres nous parlent un peu plus. La plupart utilise très bien l'espace, comme les têtes de mort d'Ernest Pignon-Ernest dans le pigeonnier, ou encore l'énorme installation dans les casemates, où le fer et les fils donnent une impression de science-fiction. On entre en tout cas dans chaque pièce avec hâte, pressé de découvrir comment l'art s'est encore approprié l'endroit.




Je ne peux que vous conseiller de visiter le château de la Roche-Guyon, et d'autant plus si vous le faîtes avant fin 2012. Cette exposition d'art moderne fait plus que pimenter une visite qui aurait déjà valu la peine dans l'absolu, juste pour l'édifice en lui-même. Le contraste entre le contemporain et l'ancien pourra peut-être en surprendre quelques-uns, mais personnellement, ce "Musée Ephémère" a fini de me convaincre que le mélange des deux est des plus intéressants, mais aussi parfois des plus esthétiques. Une visite atypique à moins d'une heure de Paris. N'hésitez pas une seconde!