mercredi 20 août 2014

Quicktest Ciné !





- The Land of Hope (2013) de Sion Sono, avec Isao Natsuyagi et Megumi Kagurazaka:
Comment raconter le drame de Fukushima d'une manière détournée.Tout débute comme un film japonais relativement classique puis s'installe une tension savamment distillée par Sion Sono. Petit à petit, on se met à ressentir la présence de cet ennemi invisible qu'est la radioactivité, et ses conséquences sur la vie quotidienne et les liens familiaux. Bien traîté, parfaitement réalisé, "The Land of Hope" séduira les amateurs de film asiatique et ouvrira peut-être une porte vers ce cinéma pour les non initiés.

14/20

- Trance (2013) de Danny Boyle, avec James McAvoy et Rosario Dawson:
Un scénario qui manque vraiment de simplicité. Basé sur l'hypnose et l'art, on ne retiendra au final que l'aspect retord de l'histoire, trop de pièces au puzzle finissent par tuer le puzzle. Et le souci, c'est que cela vient même impacter la toujours géniale réalisation de Danny Boyle, son côté too much rendant le tout encore plus fouillis. Pas mauvais, mais brouillon.

11/20

- Du Sang et Des Larmes (2014) de Peter Berg, avec Mark Wahlberg et Taylor Kitsch:
Ultra réaliste d'entrée, avec ses images d'archives, on est happé par l'histoire vraie de ces Navy Seals en Afghanistan. Le récit est fluide, la réalisation soignée, les acteurs sont très bons, tout est réussi. Jusqu'à la conclusion, où la réalité nous frappe, nous touche même. Et l'on se rend compte que l'on vient de voir un peu plus qu'un film, presque un récit de guerre.

15/20

- Erin Brockovich (2000) de Steven Soderbergh, avec Julia Roberts et Albert Finney:
Tout le monde se souvient du personnage d'Erin Brockovich, porté à l'écran par Soderbergh, et incarnée d'une manière hallucinante par Julia Roberts, absolument parfaite. Elle fait de son personnage quelqu'un d'attachant, une femme à la fois forte et fragile. Bien sûr, on retiendra davantage sa force, et si l'on y pense, ce film pourrait même être un manifeste féministe. Un film tellement sous-estimé. Girl power!

16/20

samedi 2 août 2014

Exposition Star Wars Identities, Cité du Cinéma, Saint-Denis





Enfin, je vois cette expo Star Wars! Cela faisait longtemps que je voulais la visiter, j'aurai même pu la manquer sans une prolongation bien sentie. Je ne suis pas un grand fan de Star Wars, c'est important de le préciser, car même si, mon avis je vous donne, les vrais aficionados de la saga pourront avoir un regard totalement différent sur ce qui est présenté. En tant que cinéphile en tout cas, c'est évidemment un événement à ne pas louper. Direction donc les nouveaux studios de Luc Besson, à Saint-Denis, où cette Cité du Cinéma nous accueille dans ses hangars à l'espace conséquent. 




Dans "Star Wars Identities", il y a évidemment Star Wars. On s'attend à rentrer dans l'univers particulier de George Lucas, à voyager à l'autre bout de l'univers pendant le temps de l'exposition. D'entrée, le Star Bar nous accueille, tel un comptoir de multiplex, avec la possibilité de prendre des munitions pour l'aventure, comme au cinéma. On entend en fond sonore la musique de John Williams qui retentit et on se précipite vers l'hyper-espace. Tout cela nous rappelle l'expo Titanic. Le hangar cloisonné, l'univers cinématographique, le prix élevé, mais aussi tout ce qui va avec qui bonifie le rapport à la visite. Ici, l'audioguide est inclus, et on se retrouve aussi avec un bracelet interactif, dont je vous expliquerai la fonction dans un paragraphe suivant.




Dès les premiers mètres, on ressent une certaine excitation. On a devant nous des pièces véritables et la magie opère du coup rapidement. C3PO et R2D2 pour ouvrir le bal, les costumes de Luke et Léïa, la plaque de Han Solo en carbonite, Yoda, et mon ami Chewbacca... Tout le monde est là. On se retrouve bouche bée devant la salle des vaisseaux, la finesse des détails des maquettes de l'époque est incroyable et on se rappelle au bon souvenir des effets spéciaux de notre enfance, bien avant le numérique. Les méchants sont venus aussi, et Dark Vador trône en point d'orgue avec des effets sonores idéaux pour l'ambiance. La quantité, la qualité, l'authenticité... Encore une fois, je ne suis un fan ultime, mais je ne vois pas bien comment on pourrait être déçu par cette partie de l'exposition.




Ce qui pourra en gêner certains, c'est peut-être la partie Identities. J'en reviens au début de l'expo et aux bracelets qui nous sont délivrés. A travers dix bornes, le visiteur se construit un personnage selon les visuels et les codes de la mythologie. On répond à des questions qui suivent le récit et s'appuient sur l'évolution psychologique des héros de Star Wars, mais aussi sur ce que l'on est, plus personnellement. D'où l'on vient, les gens que l'on rencontre, l'inné et l'acquis, et en question finale, le choix ultime de la saga: succomber ou pas au côté obscur de la Force. Tout ceci sera compris de différentes façons selon nos âges, les enfants y verront un moyen vraiment sympathique d'interagir avec ce monde et de devenir un personnage de Star Wars. Pour les plus grands, faire le lien avec l'identité est un moyen d'approfondir sa connaissance des protagonistes, mais aussi de se poser des questions sur soi-même. Certains trouveront ça un peu gadget, un peu cache-misère, je trouve personnellement que cette partie "Identities" est une plus-value, et ce pour plusieurs raisons. Sans cette interactivité, l'exposition aurait peut-être été un peu courte, bien que de qualité. Aussi, la connexion avec l'univers Star Wars est vraiment plus importante. Il faut enfin avouer que l'une des forces de ce dernier est le travail des personnalités de ses héros, et leur devenir au fil des années. Quoi de plus logique donc que de s'appuyer sur leur évolution et leurs choix pour proposer une interactivité qui étoffe grandement et à bon escient cette exposition. 




Si vous cherchez une exposition sympa à visiter, seul, entre amis ou même en famille, "Star Wars Identities" est là pour vous. Bien sûr, il faut connaître un minimum l'univers des films, et je dirai même de la trilogie originelle. Les enfants qui ne connaissent que les dessins animés récents ne seront peut-être pas entièrement emballés par les pièces originales par exemple. A part cette condition, vous pouvez y aller, même le prix digne d'une expo londonienne ne gâchera pas votre plaisir tant la technologie et l'interactivité le justifie. J'ai attendu longtemps mais je n'ai pas été déçu. Un très bon moment, dont vous pourrez profiter jusqu'au 5 octobre! Que la Force s... Enfin, vous connaissez...