jeudi 26 juillet 2012

Live Report: Hot Chip, Breton, Cité de la Musique, Paris, 07-07-2012





C'est dans le cadre du festival Days Off que je verrai Hot Chip pour la première fois. Ce festival, tous les ans très attendu, prend place à la Cité de la Musique ou à la salle Pleyel. La programmation 2012 était aussi éclectique que les éditions précédentes, avec Yann Tiersen, Steve Reich ou encore Damien Rice. Et donc Hot Chip, que j'attendais de voir depuis bien longtemps. La déception ne semblait pas avoir sa place si l'on considère la réputation du quintet sur scène, et au vu surtout de la qualité de leur cinquième opus, sorti quelques jours plus tôt.


C'est le phénomène Breton qui ouvrait. Phénomène annoncé, mais non vérifié par mes soins. Comme d'habitude, je suis arrivé assez tard à cause du travail, et je n'ai entendu que deux titres du combo. Le peu que j'ai entendu ne m'a pas semblé mémorable, avec un mélange de sonorités electro et d'énergie rock, des breaks originaux pour les non initiés mais pas vraiment marquants pour quelqu'un qui connaît le rock un peu complexe. Accompagné d'un environnement vidéo bien chiadé, voici une première partie qui semblait tout de même de bonne facture à défaut d'être le phénomène attendu. Mais je tirerai ma conclusion le jour où je les verrai ou les écouterai pleinement.


Et puis, enfin, le quintet londonien est entré sur scène, avec l'excellent "Motion Sickness" en préambule. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le son est excellent! Pas trop fort, pas besoin de bouchons, on entend bien tous les instruments. Les cinq sont accompagnés de 2 comparses, dont la batteuse, qui donne une patate incroyable à l'ensemble. Les tubes s'enchaînent avec les titres du dernier album... qui sont déjà des tubes, ce qui règle le problème: chaque morceau est un moment de bonheur. "Boy From School", "One Life Stand", "Over and Over", "I Feel Better" pour les classiques, "Don't Deny Your Heart", Night and Day" ou "Flutes pour les morceaux récents. Et on se rend compte que tous les chansons d'Hot Chip sont incroyablement bien écrites, mais aussi très bien adaptées à la scène. On danse sur ces rythmes contagieux, on chante ces mélodies imparables, et on passe un moment mémorable avec un des groupes les plus intéressants de ces dernières années. 


Le concert ne fût pas extrêmement long, une heure et quart environ, mais sans un moment de faiblesse, comme en atteste cet impérial "Hold On" de fin. Un moment musical comme on en connaît peu, et j'ai hâte de revoir Hot Chip en novembre, dans le cadre du festival des Inrocks. Si vous avez l'occasion de les voir sur scène un jour, n'hésitez pas, leur réputation n'est en aucun cas usurpée. Et si vous ne voulez pas payer une place pour prendre ce risque, la Cité de la Musique prend l'initiative de partager tous ses concerts, gratuitement sur son site. En gros, cliquez sur le lien juste en dessous et regarder en intégralité le concert dont je viens de vous parler. C'est pas beau ça??


http://www.citedelamusiquelive.tv/Concert/0989811/1.html


mercredi 18 juillet 2012

Quicktest Ciné!





- Fast and Furious 5 (2011) de Justin Lin, avec Vin Diesel et Paul Walker:
Le film d'action a pris une autre dimension depuis les aventures de Jason Bourne, le réalisme et l'intensité des cascades nous en mettent désormais plein la tête. FF5 continue le virage amorcé dans l'épisode précédent. On laisse tomber les filles en petites tenues et les voitures servent à faire des casses. Moins bien que le 4 mais tout de même efficace, le nouveau visage de la franchise tient la route et on s'attache même aux personnages.


13/20


- Dérapage (2006) de Mikael Hafstrom, avec Clive Owen et Jennifer Aniston:
Un jeu de dupes qui fonctionne très bien, bien aidé par des personnages auxquels on s'attache, parfaitement interprétés par des acteurs au niveau, notamment Clive Owen, excellent. Rien d'extraordinaire, mais de quoi passer un bon moment.


13/20


- Voyage au Bout de l'Enfer (1978) de Michael Cimino, avec Robert DeNiro et Christopher Walken:
Parmi tous les films sur le Vietnam, "Voyage au Bout de l'Enfer" a la réputation d'être le plus réaliste. Pourtant, les scènes sur place sont peu nombreuses, Cimino se base sur la psychologie des personnages avant qu'ils partent, et à leur retour. Le film possède une force assez incroyable qui en fait un incontournable, dans le genre, mais pas que. A voir!


16/20


- Projet X (2012) de Nima Nourizadeh, avec Alexis Knapp et Thomas Mann:
L'idée aurait pu être sympathique mais la surenchère des évènements dessert plus qu'elle ne sert. Calibré pour les 14-18 ans, décrit comme l'"American Pie" d'aujourd'hui, ce film, pas entièrement mauvais, ne saura toutefois toucher un autre public.


09/20



dimanche 1 juillet 2012

Le Crépuscule des Pharaons - Musée Jacquemart-André (Paris)





7 ans déjà après le carton de la superbe exposition "Pharaons" à l'Institut du Monde Arabe, l'Egypte retrouve la une de l'actualité avec 2 évènements qui lui sont consacrée. Le Paris-Expo parie sur le gigantisme avec la reconstitution du tombeau de Toutankhâmon, là où Jacquemart-André s'intéresse à la fin des dynasties égyptiennes. Pour être franc, ayant vu et adoré l'expo de 2005, je ne pensais voir ni l'un ni l'autre. Pourtant, une invitation des familles n'a eu aucun mal à me convaincre d'aller jeter un oeil du côté du boulevard Haussmann.




Le musée Jacquemart-André est un ancien hôtel particulier, une sorte de bulle sur le long boulevard parisien, tant cette impressionnante propriété nous donne l'impression de sortir de la capitale. Une fois dans sa cour, il n'est plus très difficile de s'évader. On visite d'abord la collection permanente, dispatchée dans les différentes pièces du bâtiment, avant de profiter du premier étage qui abrite l'expo.Quelques grands noms de la peinture, comme Rembrandt, Boticelli ou Van Dyck, sont présents, et on prend plaisir à visiter la maison, malgré un certain classicisme général des oeuvres de cette permanence.





On accède donc au premier étage, et à cette exposition temporaire retraçant les derniers siècles des dynasties égyptiennes. Dans un cadre soigné, les oeuvres sont très bien mises en valeur avec des salles aux différentes thématiques. Les visages, les pharaons, le royaume des morts, l'univers des Dieux et leur représentation animale. Tout est bien organisé, et même si, personnellement, je suis toujours adepte des parcours chronologiques, on n'a rien à reprocher à ce niveau là à l'exposition.




Rien à redire non plus sur la qualité des objets proposés. Des statues ou statuettes magnifiques, des dorures éclatantes, un sens du détail et un savoir-faire d'une époque qui impressionne. 120 pièces au total. Malheureusement, sur ces 120 items, la grande majorité sont des sculptures. Pas un problème en soi si vous aimez ça. Mais une certaine redondance pour les non-amateurs. Du coup, on appréciera d'autant plus les imposants cercueils ou les fascinantes représentations animales, qui se démarqueront du reste de l'expo. Je me trompe peut-être mais il me semble que le "Pharaons" de 2005 proposait quelque chose de beaucoup plus varié.





Je suis donc ressorti de ce "Crépuscule des Pharaons" avec un avis mitigé. Le plaisir de se replonger dans cette passionnante mythologie est là, ainsi que le plaisir de découvrir le cadre de Jacquemart. Mais il ne m'a fallu plus de 45 minutes pour faire le tour des 120 statues, ce qui m'aurait un peu frustré si j'avais dû payer. Le thème un peu trop restreint et la redondance générale si vous n'êtes pas un passionné de sculpture archéologique ne fera malheureusement pas de cette exposition un must des expositions à voir en ce moment. A réserver aux passionnés.