lundi 28 mai 2012
Quicktest Cinéma!
- Hollywoo (2011) de Frédéric Berthe et Pascal Sérieis, avec Florence Foresti et Jamel Debbouze:
Quel est l'intérêt premier du film? Si le but était de faire une comédie avec Jamel et Florence Foresti, on est en présence d'une grosse catastrophe! Sinon, on dira juste que ce n'est pas terrible, et ce grâce à des personnages annexes plutôt sympas. Les deux stars se contentent de leur registre, et devraient penser à renouveler leur palette.
06/20
- Sherlock Holmes 2: Jeu d'Ombres (2011) de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr et Jude Law:
Une suite sans grand intérêt, plus prétentieuse qu'efficace dans sa réalisation. J'avais entendu dire que ce second volet était très proche du premier, pourtant on ne retrouve plus l'ambiance "Vieux Londres" entraperçue dans le premier épisode. J'ai gardé quelques bons souvenirs du 1, le 2 sortira de ma mémoire assez vite.
10/20
- Vendredi 13 (2009) de Marcus Nispel, avec Jared Padalecki et Derek Mears:
Sans aucun doute le pire épisode de la série. Et pourtant, il y en a eu des suites, plus de 10! Je ne suis pas un fan de cette franchise, et j'ai ressenti ce "remake" comme une insulte. Je n'ose même pas imaginer ce qu'en ont pensé les fans. Jason doit se retourner dans sa tombe. En espérant qu'il sera un peu plus respecté la prochaine fois qu'on le fera en sortir.
03/20
- Sexe Entre Amis (2011) de Will Gluck, avec Mila Kunis et Justin Timberlake:
L'un des deux films sur le même thème sortis presque au même moment, et celui-ci est censé être moins bien. Pourtant, la complicité est parfaite entre Timberlake et Mila Kunis. Malgré quelques passages un peu trop plein de sucre, on rigole énormément grâce à des dialogues au poil et des seconds rôles formidables (la mère, Woody Harrelson en gay). Une bonne comédie!
13/20
samedi 26 mai 2012
Live Report: Stuck In The Sound, Birdy Hunt, EMB, Sannois, 16-05-2012
Ah le rock en France... Ce n'est pas gagné, ce n'est tellement pas dans notre culture. Mais quelques espoirs sont tout de même permis, certains individus (à commencer par votre humble serviteur) essaient de proposer quelque chose de différent, d'ambitieux, et de montrer que tout est possible. Même faire du rock en France. C'est par exemple le cas des Stuck In The Sound, quatuor parisien qui en est déjà à son troisième album. Ils assurent sur disque, et ont la réputation d'envoyer de la saucisse sur scène. L'occasion était trop belle, l'Espace Michel Berger à Sannois étant à 30 minutes de chez moi. Cela m'évitera d'attendre la fin de l'année pour un Olympia à plus du double de prix.
En première partie, Birdy Hunt emballe la jeune assistance avec son surf rock avec des références clairement affichées, de Bloc Party aux Vaccines. Rien d'exceptionnel, mais de quoi passer le temps avec quelques morceaux intéressants et d'autres clairement déjà entendus. Une première partie mitigée, mais comme d'habitude, on a vu tellement pire que l'on ne classera pas du tout ces jeunes gens dans la catégorie "mauvais souvenir".
Louis et moi étions justement en train de dire que les salles de banlieues étaient toujours à l'heure, qu'un problème technique retarda l'entrée en scène des Stuck. Rien de grave, et on a pas du tout regretté cette attente. D'entrée de jeu, le quatuor aidé d'un comparse envoient sévère, enchaînant la subtilité de certaines compositions récentes et la fougue de titres plus anciens. Cà joue bien, José chante juste et harangue la foule avec une aisance en apparence naturelle. Le leader est vraiment impressionnant notamment vocalement, où son timbre de voix haut perché ne déraille jamais. Les chansons s'enchaînent, les impeccables singles du dernier album, "Brother" et le génial "Pursuit" nous en mettent plein les oreilles, le deuxième album nous rappelle à l'ordre et se pose comme l'un des meilleurs albums rock français de ces dernières années, et l'énergie limite punk de "Toy Boy" et autres représentant de "Nevermind The Living Dead" termine le travail. Les Stuck sont une machine de guerre bien rodée maintenant, tout est bien composé, bien interprété et nous convainc que l'on a devant nous un groupe spécial.
Si vous ne l'avez pas compris, je vous le redis. Stuck In The Sound est un des rares groupes français à vraiment valoir la peine sur la scène rock française, que ce soit sur disque ou sur scène. Donc n'hésitez pas si vous avez la possibilité de les découvrir d'une façon ou d'une autre. Et comme d'hab, les salles de banlieues assurent avec un concert à 15€ d'une indéniable qualité. Un très bon moment!
samedi 12 mai 2012
Hot Chip - Made In The Dark (2008)
Le 3ème album est un tournant important dans la carrière. Il faudra à la fois confirmer et faire des choix. Les deux premiers disques de Hot Chip étant finalement assez différents, presque soul pour "Coming on Strong", plus electro pour "The Warning", on se demande ce que le quintet londonien nous a réservé pour cette troisième réalisation.
Sans grande surprise, le groupe a obté pour ... la surprise justement. Ce qu'on aime chez ces Grands Bretons, c'est cette volonté de ne jamais faire la même chose. Dès le premier morceau, on retrouve des sons inédits, une rythmique pas tout à fait conventionnelle. Le rythme sera d'ailleurs le mot clé de la moitié de l'album, comme dans "Shake A Fist" ou "Hold On", où l'on retrouve énormément de percussions. Même l'aspect purement electro semble avoir été pensé autrement, comme l'atteste le single "Ready For The Floor", plus classique que le reste de l'album tout de même. Niveau single, notons que "One Pure Thought" se pose peut-être comme l'une des meilleures chansons écrites par le combo. Et toujours avec ce rythme différent, plus exotique. Rassurez-vous, Hot Chip n'a pas perdu son légendaire sens de l'humour, on l'entend dans "Wrestlers" ou à l'intérieur de "Shake A Fist" avec ses "Sounds Of The Studio". Même si dans l'ensemble, ce troisième album paraît plus sérieux.
Le deuxième aspect important de l'album est le retour des chansons calmes, façon lover, un peu abandonnées dans le disque précédent. Dès "We're Looking For A Lot Of Love", on retrouve le côté soul de "Coming On Strong". La différence, et ce n'est que mon avis, c'est que la beauté qui ressort de ces titres est toute autre, il y a une mélancolie plus forte, plus assumée. Et même si le second degré n'est jamais très loin chez Hot Chip, on sent quand même une sincérité, une fragilité qui se cachait avant ça derrière l'humour. Le groupe va jusqu'à terminer l'album sur deux douceurs, "Whistle For Will" et "In The Privacy Of Our Love". Drôle de choix, qui nous laisse sur une drôle d'impression, plus touchante qu'à l'accoutumée.
Je ne me lancerai pas dans le cliché de l'album de la maturité car Hot Chip ne sera jamais vraiment mâture, du moins je l'espère. Mais on a le sentiment que le groupe assume plus que jamais ce qu'il a été, et ce qu'il est, grâce à certaines prises de risque, notamment au niveau de la rythmique. Peut-être aussi que les autres membres du groupe se sont davantage imposés par rapport au duo principal, Joe Goddard - Alexis Taylor. Depuis la sortie de l'album de New Build, le projet d'Al Doyle et de Felix Martin, on reconnait plus facilement la patte de Al dans certains riffs, sur "Hold On" par exemple.
Hot Chip est désormais un groupe avec un nombre de cordes à son arc assez impressionnant. Ce "Made In The Dark" est d'une qualité indéniable, et même si je lui ai personnellement préféré "The Warning", son prédécesseur, il a le mérite d'imposer Hot Hip comme le groupe le plus attendu par ceux qui attendent autre chose de la musique électronique.
16/20
dimanche 6 mai 2012
Quicktest Cinéma!
- Les Yeux de Julia (2010) de Guillem Morales, avec Belen Rueda et Luis Homar:
Un bon et beau film, très esthétique. Mais si vous souhaitez un moment frisson, il vous faudra changer de sélection. Il s'agit bel et bien d'un film d'horreur, mais qui joue davantage sur le suspense que sur la terreur. Un bon film qui ne fait pas peur.
13/20
- Un Mari de Trop (2008) de Griffin Dunne, avec Uma Thurman et Colin Firth:
Une comédie romantique quelconque, réhaussée par la présence d'Uma Thurman, qui a quand même tendance à parfois surjouer, mais c'est peut-être ce genre de films qui veut ça car on peut toujours voir autant de subtilité dans son jeu. Sinon, pas à grand chose à retenir de ce long-métrage, même si l'on a vu pire.
10/20
- Green Lantern (2011) de Martin Campbell, avec Ryan Reynolds et Blake Lively:
Une très bonne réalisation de Martin Campbell qui fait passer la pilule de pas mal de choses. Je ne suis pas du tout fan de Ryan Reynolds d'habitude, mais il s'en sort bien ici. L'univers de Green Lantern est assez kitsch, mais il est ici tout à fait assumé, et parfaitement réalisé comme je le disais, ce qui en fait une bonne adaptation.
13/20
- Time Out (2011) d'Andrew Niccol, avec Justin Timberlake et Amanda Seyfried:
L'argent, c'est du temps. Le proverbe inversé devient l'excellent postulat de départ d'un film dont l'idée principale est très bien exploitée. Mais à côté de ça, que de défauts! Le rythme est mauvais (ce qui est étonnant de la part d'Andrew Niccol), certains personnages ne sont pas du tout crédibles, et il est vraiment dommage de voir une si bonne idée gâchée inexplicablement.
11/20
samedi 5 mai 2012
Live Report: Of Montreal, Yip Deceiver, NZCA/Lines, Trianon, Paris, 27-04-2012
Of Montreal en live. Voici un concert qui s'annonce excitant! Quand on voit l'univers barré et bariolé du groupe sur disque, on ne peut que s'attendre à un show déjanté. Avec 2 premières parties, le tout pour 21€, c'était une soirée à ne pas louper pour tout amateur de concert de ce genre.
D'ailleurs, c'est quoi un amateur de musique de ce genre? C'est une question que je me suis posé plusieurs fois. Qui va voir Of Montreal en concert? Je dirai même: qui écoute Of Montreal? A la fois rock, pop, très 70's mais totalement moderne, bien psyché, un poil electro, follement disco, pas vraiment accessible en tout cas... Il y a à boire et à manger dans la musique de Kevin Barnes. Et c'est sans surprise que je me suis retrouvé dans un Trianon à peine à moitié plein. Certains diront que c'est dommage, qu'un groupe aussi exceptionnel devrait au moins remplir une salle de 1200 places, mais ma question me paraît pertinente. Tout le monde ne peut pas écouter Of Montreal. Est-ce élitiste de dire cela? Non, car la musique des américains ne l'est pas. Kevin Barnes est juste un artiste particulier, avec son univers trop psychédélique pour le commun des mélomanes, et qui ne saura convaincre tout le monde. La preuve, c'est que même parmi les fans du groupe, j'ai entendu certains dire qu'ils n'aimaient pas le dernier album. L'essentiel, c'est qu'il y ait suffisamment de monde pour que les musiciens se sentent bien et que tout le monde passe un bon moment. Et ce fût le cas.
Quelques mots sur les deux premières parties, NZCA/Lines a ouvert le bal, avec sa pop electro de qualité correcte. On a parfois penser assez fort à Metronomy sur certains titres, mais leur prestation était plutôt convaincante et se laisser écouter, à défaut de nous embarquer. Il manque quelque chose aux londoniens pour se démarquer des nombreux groupes du même genre musical.
Cela dit, leur prestation n'était pas mal du tout si on la compare à celle de Yip Deceiver. Projet musical de deux musiciens de Of Montreal, on a là aussi affaire à de l'electro pop, mais pas dans le même genre. On a plutôt l'impression d'entendre des rejetons de Mika. Beaucoup trop pop, trop mainstream, les mélodies sont efficaces mais l'ensemble est beaucoup trop sucré pour me convaincre.
Quand la tête d'affiche débarque, c'est forcément autre chose. Of Montreal sur scène, ce sont 7 musiciens en plus de Kevin Barnes, des écrans à foison, des couleurs vives, pour coller avec l'univers psyché du groupe. Dans le genre, il m'a toujours fait penser à Sly & The Family Stone, qui, dans les années 70, mélangeait déjà énormément de styles, et surprenait par leurs tenues, leur excentricité et leur ouverture d'esprit. Voici peut-être la réponse à ma fameuse question. Pour voir un concert de Of Montreal, il faut ouvrir son esprit. Barnes vous y aide petit à petit, avec un début de show relativement pépère. Assis à son clavier, des chansons posées ouvrent le bal. Puis il commence à grandement taper dans l'album le plus connu, "Hissing Fauna, Are You The Destroyer?" et l'ambiance commence à monter. Personnellement, il m'a manqué quelques titres de "False Priest", mon préféré, mais il est vrai qu'avec 11 albums au compteur, le groupe peut se permettre de faire tourner les set-lists. Le show commence à s'agiter et ne cessera de monter en puissance, avant de terminer avec le très long mais monstrueux "The Past Is A Grotesque Animal". En rappel, on a carrément droit à un medley, reprenant quelques titres de différents albums. Excellent!
Le gros plus du show sera l'animation vidéo tout au long du concert, et les différentes surprises qui le jalonneront. Du lâcher de ballons dès le premier titre, aux projections sur des écrans et des draps mobiles, en passant par des catcheurs mexicains décalés, on est complètement happé par le show. La preuve avec la vidéo ci-dessous, qui n'est malheureusement ni de Paris ni de Nantes, où le groupe était le lendemain, mais qui reste de la même tournée. La qualité n'est pas impériale mais cela vous donnera une petite idée de l'ambiance générale!
En définitive, on pourra toujours regretter qu'un si bon groupe ne remplisse pas davantage. Mais l'essentiel est que nous et le groupe ayons passé un très bon moment, différent, psyché à souhait. On m'y reprendra sûrement!
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