mercredi 6 juillet 2011

Live Report: Crystal Castles, Casino de Paris, 05-07-2011






Crystal Castles donne, pour ceux qui ne connaissent pas, dans une sorte d'electro à tendance punk, parfois mélangée à des sons de jeux vidéos. Leur son est assez sale sur la moitié de leurs compositions, ce qui, même si j'étais content d'aller les voir pour la première fois hier, m'inspirait quand même une petite appréhension pour le live. Cette appréhension s'est avérée tout à fait fondée!


En première partie, Dam Mantle, originaire de Glasgow, a essayé de chauffer la salle mais il a semblé un peu seul dans son délire. Il faut dire que son volume sonore fût bien limité par la salle, la différence avec Crystal Castles étant plus que flagrante. Quelques bonnes sonorités par moments, une dernière très bonne chanson, mais son electro était dans l'ensemble trop répétitif pour me convaincre.


Avec un quart d'heure de retard, "Fainting Spells" retentit et nous met direct dans l'ambiance. Noir total sur les parties electro posées, grands coups de stromboscope blanc sur les refrains hurlés, je m'attendais à l'apocalypse, je l'ai eu! Que ce soit dans la fosse (insupportables djeun's qui ne savent pas sauter droit sur place...) ou sur scène, tout cela était plus qu' intense. Le problème, c'est que le concert était ... au Casino de Paris. Salle de spectacle parisienne renommée, elle n'en reste pas moins ... une salle de spectacle, et pas de concert. Elle a la réputation de beaucoup résonner, ça n'a pas loupé hier soir. Le son était ingras pendant tout le set, avec ou sans bouchons. Sous prétexte de puissance, les canadiens, bien aidés par la salle, ont ruiné la plupart des titres, notamment les plus puissants. En atteste ce rappel, où j'ai reconnu un titre et demi sur trois, et encore, grâce au passage calme de "I Am Made of Chalk"... Autre exemple, "Empathy", où comment passer 4 minutes sans chant, vu que personne ne semble s'être rendu compte du problème technique. Finalement, seuls des morceaux tels "Celestica" passaient bien, car moins bruitistes, plus mélodiques.


Autre critique, moins acerbe tout de même, Alice Glass est censée être la nouvelle papesse de l'electro. Elle est une très bonne show-woman, certes, mais elle devrait apporter plus de nuances à son chant et ses cris en live. Au vu de la richesse du travail des voix effectué sur disque, une bonne adaptation s'impose en concert, sous peine de déception. Légère. Parce que la demoiselle compense avec une énergie folle et une furie beaucoup trop rare.


Grosse déception donc, mais je ne dirai pas que c'était mon premier et dernier concert de Crystal Castles, je leur laisse le bénéfice du doute et espère les revoir dans de meilleures conditions. Par contre, c'était sûrement mon dernier concert au Casino de Paris. 
Sur disque, notamment le dernier, Crystal Castles est une envoûtante messe noire. Hier soir, cela ressemblait plus à un exorcisme bruitiste. Quitte à partir dans le délire, j'attendais au moins le sacrifice de quelques vierges en fin de concert, il y aurait eu de quoi faire. Mais même pas. J'espère vraiment revoir les Canadiens dans une meilleure salle en tout cas.



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