mardi 9 septembre 2014
Quicktest Ciné !
- La Reine Des Neiges (2013) de Chris Buck et Jennifer Lee:
Il y avait longtemps qu'on n'avait pas connu un tel raz de marée animé. Il y a forcément des enfants autour de vous qui connaissent les paroles "Libérée, Délivrée" par coeur, c'est obligé! Alors oui, certains diront que ça chante beaucoup, peut-être un peu trop, notamment au début du film. Mais il faut avouer que les chansons sont de qualité, donc pas de problème finalement. Le scénario est bon, avec son excellent dénouement en contre-pied, les graphismes parfaits, on a tout simplement affaire au meilleur Disney depuis bien longtemps.
16/20
- Mud (2013) de Jeff Nichols, avec Matthew McConaughey et Tye Sheridan:
La première chose que l'on aime dans "Mud", c'est son ambiance. Ca sent le Mississipi, le redneck et l'accent du sud à couper au couteau. Puis il y a le casting. Matthew McConaughey confirme son renouveau et est juste énorme. En plus, il est entouré de deux gamins, notamment Tye Sheridan, qui ont la très bonne idée de se hisser à son niveau. L'histoire est simple mais belle, Jeff Nichols gagne en maturité et transpire la grande classe. Tout est réussi, émouvant. C'est beau comme un cul-terreux.
15/20
- Stoker (2013) de Chan-Wook Park, avec Mia Wasikowska et Nicole Kidman:
Bizarre comme je m'étais mis en tête que ce film parlait de vampires. Le titre sûrement. J'avais tort, mais pas tant que ça finalement, tant il en partage le goût du noir séduisant, mystérieux, presque sensuel. Park instaure avec son incroyable réalisation un ton particulier, bien aidé par des décors et des costumes superbes. Mia Wasikowska assure, le scénario de Wentworth Miller (héros de "Prison Break") est inspiré. Comme quoi, il est encore possible de faire de bons films avec des scénarios originaux.
15/20
- Sous Surveillance (2013) de Robert Redford, avec Shia LaBeouf et Robert Redford:
Un bon thriller politique sur fond d'activisme. Redford a la bonne idée d'aller plus loin, et d'offrir une réflexion sur l'engagement et ce qu'il devient après de longues années. Etant lui-même très engagé, on peut se douter que ce film pourrait être l'un de ses plus personnels. Quant à Shia LaBeouf, il prouve qu'il n'a aucun problème de talent quand il choisit un rôle qui lui va bien.
14/20
samedi 6 septembre 2014
De l'Ere des Dinosaures à l'Ere de Glace - Paris Expo, Porte de Versailles, Paris
Se tenait jusqu'au 31 août une exposition sur l'ère des dinosaures. Des reconstitutions à l'échelle avec des animaux animés, un programme idéal pour les enfants, mais aussi pour certains grands. J'ai eu, quand j'étais petit, une période où j'étais féru de préhistoire, mais cette expo ne m'attirait pas totalement. Peut-être le prix un poil de mammouth prohibitif. Mais en y repensant, l'expo Titanic ayant eu lieu au même endroit était également très chère, et valait au final tout à fait son coût. Avec l'aide d'une réduction perso, je me suis finalement laissé tenter, à la dernière minute, en espérant que ces bestiaux m'en mettraient effectivement plein la vue.
Ces grands hangars, à l'espace prometteur, manquent désespérément de cachet, c'est évident. Le point positif, dans le cas présent, c'est la résonnance de l'endroit, où, à peine entré, on entend au loin grogner des dizaines d'animaux plus ou moins féroces. Avec l'obscurité ambiante, l'impression de rentrer dans une sorte de jungle ancestrale est réussie. L'exposition prend le parti de remonter le temps et de commencer par des animaux préhistoriques encore présents à ce jour ou disparus, mais dont on connait facilement leur descendance. Le panda géant, le rhinocéros laineux ou le célèbre tigre à dents de sabre côtoient des autruches ou des castors à la taille impressionnante. Les animations sont discrètes, les bruitages parfois grossiers, mais l'expo commence bien et l'on se dit que l'on passera un bon moment.
Le lien avec l'homme est souvent tissé, de manière plus qu'agréable puisqu'il permet de situer l'existence de ces espèces par rapport à la nôtre. L'ancêtre de l'âne nous côtoyait donc déjà il y a bien longtemps et le dodo s'est éteint au 17ème siècle. Vers la fin de cette première zone consacrée aux animaux anciens, l'un des meilleurs tableaux est donc la représentation de mammouths accompagnés d'humains, nous rappelant que nous avons croisé le chemin de ces mammifères mythiques. Et aussi d'être un peu plus impressionné par leur taille. L'occasion aussi de voir l'impact des dessins animés modernes sur nos chers bambins. Ce ne sont pas vraiment des mammouths que nous avons ici, c'est ... Manny! A vrai dire, même moi, je n'ai pas pu m'empêcher de crier, dans ma tête bien sûr, "Taekwon-Dodo" à la vue du sus-cité volatile... Les enfants s'éclatent en tout cas, et c'est une bonne chose.
On rentre du coup dans la deuxième zone, celle des dinosaures, avec une certaine impatience. Et on est accueilli d'entrée par un squelette de T-Rex reconstitué. Très bonne idée, les efforts de la paléontologie sont à mettre en avant puisqu'ils permettent ces reconstitutions. C'est grâce aux fouilles que l'on peut se faire une idée plus ou moins précise de la taille, des habitudes alimentaires ou des "caractères" de ces grands reptiles. Même si l'on se doute qu'une part d'interprétation peut parfois intervenir, la mise en avant du caractère scientifique est important, et aurait même pu être plus présent.
De l'ancêtre du crocodile au brontosaure, en passant par le spinosaure, ou le célèbre archéoptéryx, que j'imaginais beaucoup plus grand, les spécimens se succèdent et impressionnent. Le point noir de l'expo restera l'audioguide, inclus dans le prix, mais aux explications tout de même légères. Même si certaines espèces nous parlent moins que d'autres, il y en a sur lesquelles on aurait aimé plus de précision. L'exposition est clairement dirigée vers les familles et certaines explications se limitent au minimum.
On se contente du coup d'observer. Les animations sont toujours trop limitées, mais les textures, les peaux, les cornes, les dents sont vraiment très bien réalisées. La taille impressionne, évidemment, surtout quand on essaie de prendre une photo du brachiosaure, au cou surdimensionné, et qu'on ne réussit à le cadrer qu'en reculant de 10 ou 15 mètres. En croisant le spinosaure, on se dit déjà que le monde des dinosaures pouvait être un monde hostile. Mais tout le monde le sait, le roi de cette ère n'est autre que le fameux tyrannosaure. La dernière salle lui est consacré, il partage l'affiche avec le bien connu tricératops, qui paraît pourtant ridicule à côté du T-Rex. Simplement terrifiant, il n'a jamais existé et l'on peut supposer qu'il n'existera jamais une espèce aussi menaçante que celle-ci. Sa taille, même si ce n'est pas le plus grand des dinos, ses dents ou sa posture sont autant d'éléments qui, combinés, en font sans doute le plus grand prédateur de tous les temps!
Par contre, j'ai été déçu de ne pas voir ce monstre gentil qu'est le diplodocus. Il doit y avoir une explication mais ne pas afficher, dans une exposition de dinosaures à taille réelle, le plus grand d'entre eux me paraît être un oubli fâcheux. Sur ce coup, la déception est à l'échelle de l'animal.
J'ai donc apprécié ma visite au pays des dinosaures de la Porte de Versailles. Malgré une absence remarquée et une durée relativement courte (1h15), surtout au vu du prix d'entrée, on est rapidement transporté des millions d'années en arrière et impressionné par ces animaux d'un autre temps. L'expo est tout de même clairement orientée famille, ce qui n'est pas un défaut en soi, mais aurait gagné à présenter un autre niveau de lecture, pour les plus grands. Pas de déception pour autant, un moment bien sympathique, mais l'espoir qu'avec un tel tarif, la prochaine expo en ces lieux nous en proposera davantage.
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