mercredi 26 septembre 2012

Quickest Musique!






- Mogwaï - The Hawk Is Howling (2008):
Huitième album des légendes du post-rock instrumental écossais, et comme souvent dans le rock instru, l'impression générale est plutôt bonne, quelques morceaux sortent un peu du lot, comme ce "Batcat", mais on reste dans l'ensemble un peu sur sa faim. Surtout que l'album fait plus d'une heure. C'est long. A réserver aux amateurs du genre...

12/20




- Rodrigo y Gabriela - 11:11 (2009):
Ce "11:11" est une sorte d'album hommage aux musiciens qui ont influencé le duo mexicain (de Santana à Paco de Lucia, en passant par Dimebag Darrell). Même si ces influences ressortent légèrement, on a tout de même entre les mains un disque de Rod y Gab. Avec toutes leurs qualités, et leur (unique) défaut, la redondance. En ce qui me concerne, ce n'est toujours pas problématique, et le plaisir d'écouter leurs envolées de 6-cordes est plus que présent!

15/20



dimanche 23 septembre 2012

Live Report: Trio Cérès, Chapiteau de la Maison Ronde, Lépin le Lac, 14-08-2012





Arriver en Savoie le lundi en fin de journée. Voir une affiche "Festival Les Nuits d'Eté". Regarder la programmation sur internet. Aller voir un concert de musique classique au bord du lac d'Aiguebelette le mardi à 11h du matin. Voici un début de vacances que je n'avais pour le moins pas prévu. Comment faire le lien entre mon lac tant-aimé et la musique d'une part? Entre la culture et la campagne d'autre part? Le festival "Les Nuits d'Eté" s'en est chargé. Il existe depuis 2008 et c'est pourtant la première fois que j'en entend parlé. Des concerts au bord de l'eau, dans des églises, ou dans des fermes, un programme varié et des tarifs modestes... Que demander de plus...


Ce 14 août était le dernier jour du festival, et ce concert en fin de matinée en était l'avant-dernier concert. Au programme, le trio Cérès, composé de Noémi Boutin au violoncelle, Julien Dieudegard au violon et de Jonas Vitaud au piano. Un apéritif tout en musique de chambre. Une pièce plutôt classique mais très agréable pour commencer, avec le Trio Opus 44 de Haydn. Puis le Trio n.1 de Chostakovitch pour nous démontrer toute la virtuosité des trois musiciens. Plus sombre, plus profonde aussi, l'oeuvre du compositeur russe est d'une intensité et d'une beauté révélatrice. Un grand moment de musique. Enfin, nous terminerons avec le Trio n.2 en Ut mineur de Mendelssohn, qui finira de nous enchanter. Ou presque, puisque les trois musiciens seront rappelés pour une petite oeuvre de Gabriel Fauré.




Quel plaisir de passer un moment comme celui-ci dans un tel cadre! Le concert était de qualité, avec un trio adorable et talentueux, des oeuvres variées, très bien choisies. De quoi commencer ses vacances de la plus belle des manières! Un grand merci donc à ce festival que je ne manquerai pas de suivre, pour en profiter au mieux les prochaines années. La culture est partout, et c'est une excellente chose. Profitons-en! Et donnons-lui les moyens de continuer à exister, et pas seulement dans les villes!






dimanche 9 septembre 2012

Quicktest Musique!





- We Have Band - Ternion (2012):
Deuxième album du trio anglais electro-pop, "Ternion" se veut ambitieux mais oublie parfois que la simplicité peut faire des miracles. Certains morceaux traînent en longueur ou sont parasités par une volonté d'en faire trop. Dommage car les idées sont souvent là. Un album tout de même qualitatif, bien qu'inégal.

13/20



- Of Montreal - Hissing Fauna,Are You The Destroyer? (2007):
Kaléidoscope. J'ai enfin trouvé comment résumer la musique d'Of Montreal ! En 2007, ce "Hissing Fauna" avait encore une couleur un peu lo-fi des débuts, accentuant le côté 70's des compositions de Kevin Barnes. Relativement accessible, cet album est peut-être celui à écouter en premier pour rentrer en douceur dans l'univers du groupe américain.

14/20






mercredi 5 septembre 2012

Quicktest Ciné!





- Chronicle (2012) de Josh Trank, avec Dane DeHaan et Alex Russell:
Les super-pouvoirs, montrés de manière différente, plus réaliste. Même si le mode caméra au poing à la "Blair Witch" commence à ne plus être original du tout, ce "Chronicle" est suffisamment bien fait pour fonctionner. Rien d'exceptionnel, mais tout à fait conseillé.

13/20

-E.T., L'Extra-Terrestre (1982) de Steven Spielberg, avec Henry Thomas et Drew Barrymore:
20 ans déjà! Revoir un classique peut être source de déception, mais le Spielberg des années 80 était un magicien. Film familial par excellence, "E.T." fonctionne toujours et la HD lui donne même un joli coup de jeune. A voir et à revoir!

15/20

-Extrêmement Fort et Incroyablement Près (2012), de Stephen Daldry, avec Tom Hanks et Sandra Bullock:
Bien réalisé, ce film a dans la forme tout ce qu'il faut pour émouvoir dans les chaumières, et pourquoi pas chopper au passage un profil de film à oscar. Sauf que si l'on ne rentre pas dans l'histoire, la quête du jeune garçon n'a juste aucun sens et devient profondément lassante. A vous de voir si vous rentrez dedans ou pas, ça n'a personnellement pas été mon cas.

09/20

-Sex Friends (2011) d'Ivan Reitman, avec Natalie Portman et Ashton Kutcher:
Deuxième film sur le même thème avec "Sexe Entre Amis", et il est confirmé que le duo Kunis-Timberlake remporte la partie haut la main. Rien d'efficace dans ce film pourtant signé par Ivan Reitman. Pas d'humour, pas d'empathie, pas d'émotion, et même les acteurs ne transmettent pas grand chose. Vous savez lequel choisir.

09/20


dimanche 2 septembre 2012

Un Musée Ephémère - Château de la Roche-Guyon (Yvelines)





Voici la preuve que l'art peut être partout, et notamment là où ne l'attend pas. En revenant de Giverny le mois dernier, je me suis arrêté pour visiter le château de la Roche-Guyon. Je ne me faisais aucune illusion sur cette visite, c'était surtout pour combler un trou dans mon après-midi. Bien m'en a pris en tout cas. Non seulement l'édifice en lui-même est impressionnant, adossé à sa falaise de craie, mais il accueille en plus en son sein une exposition d'art contemporain des plus surprenantes. Une belle découverte!




La surprise commence avant même l'entrée, puisqu'on est accueilli par des colonnes Buren. Puis un rébus des plus étranges, puisqu'il se fond tellement dans le paysage que les visiteurs n'y voient même pas un objet d'art, nous interpelle au détour de la terrasse. L'exposition moderne, jusque là discrète, commence à passionner. Que font ces oeuvres contemporaines dans un décor si traditionnel? La première chose qui vient à l'esprit, ce sont bien sûr les expositions Murakami ou Koons au château de Versailles, qui avaient fait grand bruit. Le principe est le même, l'approche est différente. Déjà parce que tous les artistes sont français, tous issus de cette génération des années 70 qui a marqué l'art de ces dernières décennies. Buren donc, mais aussi Ernest Pignon-Ernest, Jean-Luc Parant, Claude Viallat et bien d'autres. Aussi parce que les oeuvres ont été pensées par rapport à l'endroit, c'est le château qui a inspiré et non des pièces qui ont été dispersées de ci de là. Et la visite de cette belle forteresse moyenageuse est ainsi parsemée d'objets et d'oeuvres de notre temps.




La bâtisse en elle-même est déjà loin d'être quelconque. Entièrement creusée dans la roche, elle nous entraîne tour à tour au Moyen-Âge, au siècle des Lumières, au 19ème siècle, puisque Turgot, Condorcet, puis Hugo ou Lamartine y avaient leurs habitudes. Au 20ème siècle, l'ancienne forteresse retrouve même sa vocation militaire, Rommel s'y installe en 1944. La fin de la visite dans les casemates nous offre encore un tout autre aperçu de l'édifice. Notez que Edgar P. Jacobs a choisi ce château pour accueillir une aventure de Blake et Mortimer, dans l'album "Le Piège Diabolique".




L'exposition quant à elle est toujours intéressante. On parcourt les petits feuillets qui accompagnent chaque "emménagement", avec plus ou moins d'explications selon les artistes. Certains laissent perplexes, d'autres nous parlent un peu plus. La plupart utilise très bien l'espace, comme les têtes de mort d'Ernest Pignon-Ernest dans le pigeonnier, ou encore l'énorme installation dans les casemates, où le fer et les fils donnent une impression de science-fiction. On entre en tout cas dans chaque pièce avec hâte, pressé de découvrir comment l'art s'est encore approprié l'endroit.




Je ne peux que vous conseiller de visiter le château de la Roche-Guyon, et d'autant plus si vous le faîtes avant fin 2012. Cette exposition d'art moderne fait plus que pimenter une visite qui aurait déjà valu la peine dans l'absolu, juste pour l'édifice en lui-même. Le contraste entre le contemporain et l'ancien pourra peut-être en surprendre quelques-uns, mais personnellement, ce "Musée Ephémère" a fini de me convaincre que le mélange des deux est des plus intéressants, mais aussi parfois des plus esthétiques. Une visite atypique à moins d'une heure de Paris. N'hésitez pas une seconde!