samedi 11 juin 2011

Angus & Julia Stone - Down The Way (2010)






On a beaucoup entendu parlé ces derniers temps du duo australien Angus & Julia Stone. Grâce à leur tube planétaire "Big Jet Plane", leur dernier album "Down The Way" s'est très bien vendu, et les salles de concert se sont bien vite remplies. La pop folk des deux frères et soeurs a sans problème conquit le coeur du grand public. Comme toute révélation, il est intéressant de vérifier si ce carton est mérité ou pas. Car le succès mainstream n'est pas souvent signe de qualité...

Les premières notes donnent raison au duo. La douceur de leurs folk songs se révèle agréable d'entrée. Un peu de guitare acoustique, un peu de piano, et le mélange des deux voix qui fonctionne tout à fait. Leur grain va on ne peut mieux avec le style, tendre, intimiste, avec juste ce qu'il faut de mélancolie. Julia semble quand même avoir une personnalité vocale plus affirmée que son frère. Les titres où elle apparaît nous accrochent davantage, comme "For You" par exemple. Mais peut-être est-ce moi qui, comme vous le savez, suis plus sensible aux voix féminines que masculines. Cependant, objectivement, Angus a parfois tendance à surjouer, comme dans "Big Jet Plane", où l'on a peur que le jeune homme s'étrangle avec ses propres mots, ou à imiter, comme dans le très beau "Draw Your Swords" où il fait un peu du Jeff Buckley à la fin, et le très Ben Harper "Yellow Brick Road". Rien de grave, ce n'est pas là que le bât va blesser.

Le gros problème de cet album, c'est que chaque chanson s'appuie sur la même base mélodique de son début à sa fin. Pour certaines, pas de problème, ça marche, a l'instar du titre d'ouverture "Hold On". Pour d'autres, la réussite ne sera pas la même. "Black Crow" par exemple tourne pendant 4 minutes sur 3 notes. Pire, "Yellow Brick Road" et ses 7 minutes 30. Le sampler a été inventé pour moins que ça! Si on ne fait pas attention, l'album passe bien, car ce minimalisme, dirons-nous, est compensé par une production et des arrangements de qualité. Mais dès que l'on monte notre exigence d'un cran...

Angus & Julia Stone finalement, c'est sympa quand on écoute les deux premières minutes de chaque chanson. Cette redondance mélodique finit par provoquer l'ennui sur quelques titres, puis sur l'album. Malgré cela, on reconnaîtra au duo un indéniable sens de la mélodie et de la beauté. L'album a le charme de la simplicité, quand celle-ci est bien exploitée. D'où vient le problème alors? D'un manque de personnalité? De la jeunesse peut-être. Laissons leur le temps de grandir, et suivons les d'une oreille, ou de deux pour ceux d'entre vous qui trouveront cet album sympa. Et il y en aura.

Personnellement, ma note sera un peu dure. Je ne pense pas que mes ami(e)s professeurs me contrediront si je dis qu'il est frustrant de noter un élève dont on se demande s'il a fait le maximum ou pas. Car avec leur sens mélodique, ces deux là auraient pu, avec une plus grande exigence, nous pondre un album de grande classe. Et pas un album... mignon. Maintenant, l'avenir nous dira si l'on a affaire à un manque de maturité musicale ou à de véritables limites dans la composition.

10/20



2 commentaires:

  1. Bon, bien entendu, je connais la 1ère chanson: Big Jet Plane. J'ai écouté un extrait de quelques chansons, c'est très calme, çà me plait bien mais comme tu dis, à petites doses, ça devient vite monotone J'en veux bien quand mêm ou titres dams ma compil de l'été

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  2. Ouh là oui, faut que je m'y mette! Tu fais bien de m'y faire penser!

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